Prédation
Consensus contre le loup en Haute-Loire
Après les attaques lupines à Saugues mi-mai, la Direction Départementale des Territoires (DDT) de Haute-Loire et la FDSEA 43 se sont facilement accordées pour engager des changements de zonage.
Après les attaques lupines à Saugues mi-mai, la Direction Départementale des Territoires (DDT) de Haute-Loire et la FDSEA 43 se sont facilement accordées pour engager des changements de zonage.

Plus de communes en cercle 2
L'arrêté préfectoral modifiant le statut de protection de plusieurs communes contre le loup en Haute-Loire a pris effet le 23 mai. Rappelons que le nombre de communes placées en cercle 2, qui bénéficieront ainsi de plus d'aides de protection contre la prédation, est passé de 95 à 101 sur le département. En revanche, certains territoires ont été rétrogradés en cercle 3, à l'instar de Bains ou St-Jean Lachalm, au centre de la Haute-Loire. Véronique Roux, présidente de la Fédération Départementale Ovine, affirme que ce secteur « a été épargné, sans doute du fait de la crise sanitaire de l'an passé. Les troupeaux avaient été rentrés tôt, et le loup ne vient pas s'il ne trouve rien. ». L'arrêté préfectoral du 23 mai autorise les éleveurs munis d'un permis de chasse à réaliser des « tirs de défense simple ». Autrement dit, ces derniers pourront (sous conditions), chasser eux-mêmes les loups menaçant leurs troupeaux. Les éleveurs ne possédant pas de permis de chasse pourront faire appel aux louvetiers.
"Nous étions dans le même état d'esprit", Jérémy Convers, coordinateur syndical FDSEA 43
Un nouveau plan de zonage consensuel, cohérent et évolutif
Selon Jérémy Convers, coordinateur syndical, la DDT était « dans le même état d'esprit » que la FDSEA pour ces changements de zonage de certaines communes, qui n'ont « pas vraiment rencontré d'oppositions ». « L'idée, avec l'arrêté préfectoral (NDLR : du 23 mai), était de couvrir la zone autour de Saugues, qui avait été particulièrement touchée. Mais le zonage évolue en fonction des attaques qui surviennent », explique-t-il. Véronique Roux, de son côté, se félicite du travail réalisé : « C'est un travail qui s'est fait main dans la main ». Pour elle et M. Convers, ce nouveau zonage est une affaire de « cohérence ». « Il faut qu'il y ait une logique territoriale ; on ne va pas placer d'un coup tout un bloc de territoires en cercle 1 », ajoute-t-elle. Le but est de soutenir les éleveurs, malgré qu'être placé en cercle prédation « ne fasse pas plaisir à tout le monde ».