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Cantal
Un chef d’entreprise au féminin chez Vial traite

Des post-it partout, le téléphone qui sonne. Elle a réponse à tout, est partout. Portrait de France Grau, une dirigeante de PME.

France Grau, Parisienne d'origine, a choisi de s'installer dans le Cantal en 1990 avec ses enfants. C'est à cette époque qu'elle rejoint, en tant que secrétaire, les établissements Viallard de Murat, spécialisés dans le matériel d'étable et plus particulièrement dans le matériel de traite. En 2003, l'entreprise est marquée par le décès de son dirigeant, André Viallard. Dans un tel contexte, le personnel décide de relever le défi et de poursuivre l'activité.

 

Devenue entre-temps comptable, France Grau prend alors la co-gérance avec Jean-Luc Pierreval. Rebaptisée Vial traite Service, l'entreprise déménage dans la zone du Martinet, grâce au soutien de la communauté de communes.

 

Elle compte alors neuf salariés et l'enjeu immédiat est de maintenir la clientèle : « Rien n'était gagné. Il y avait beaucoup de choses à comprendre. Il a fallu, en même temps que diriger, nous former à ces nouvelles fonctions », précise France Grau.

 

De la méthode et un style

Durant 18 mois, elle va donc suivre une formation de chef d'entreprise proposée par la chambre de commerce et d'industrie du Cantal. Sa persévérance fera le reste. Elle imposera son style et ses méthodes de management tant à ses collaborateurs qu'à ses clients, même si parfois, confie-t-elle, « le contexte peut être délicat. Des visites chez les clients qui, en tout cas, deviennent souvent de grands moments de convivialité ».

 

Ses relations avec le personnel passent par des réunions hebdomadaires à l'occasion desquelles elle attache « une grande importance à l'écoute et à la transparence ».

 

L'entreprise qui compte aujourd'hui 14 salariés poursuit sa croissance. Depuis peu actionnaire majoritaire, elle se montre « fière que nous ayons tous réussi ensemble, sur la base d'une équipe unie et solidaire », souligne France Grau qui aimerait qu'André Viallard, qui « m'a fait confiance à mon arrivée dans le Cantal, soit fier de la pérennisation de son entreprise, alors familiale ».

 

Pour autant, la dirigeante n'en oublie pas le travail qu'il reste à accomplir, la formation sur le terrain qui fait partie de son quotidien. Cette mère de trois enfants connaît la réalité de l'engagement demandé pour conduire l'entreprise avec des journées qui commencent à 6 h 30 et ne s'achèvent guère avant 20 h 30.

Avenir. L'entreprise au service du monde agricole a des projets qui vont dans le sens d'un service de qualité à ses clients.

 

Des projets malgré la crise

 

Vial traite Service compte 1 200 clients. Avec la crise agricole, « les gens hésitent à investir et cette conjoncture nous interpelle ».

 

La dirigeante envisage néanmoins de développer son activité et a des projets. C'est le sens de l'installation de son premier robot. Entièrement automatique, il vient d'être mis en route à Mur-de-Barrez. Elle espère qu'il sera « le premier d'une longue série, car il s'agit là d'une technologie d'avenir ».

 

Ce qui ne veut pas dire, loin de là, que les autres clients auraient à ses yeux une moindre importance : « Nous souhaitons bien entendu répondre aussi au mieux aux attentes de tous nos clients, tous les producteurs laitiers, propriétaires de robots ou non, qui sont autant que moi des chefs d'entreprise. C'est notre devoir, comme notre réalité au quotidien ».

 

Anticiper les besoins

« Nous devons, en résumé et dans un proche avenir, être assez fins pour les comprendre et anticiper leurs besoins. Il faut, avant même que le client ait un problème, que l'on soit capable d'y répondre, en termes de machines et de maintenance. » Autant de projets pour Vial traite Service, une entreprise cantalienne en plein essor.

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