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Un César pour Oscar et Obélix au National salers ?

Concours national salers - Quelque 400 animaux salers, issus du berceau mais aussi de Haute-Loire, de Normandie, vont fouler le ring aurillacois. Parmi eux, Oscar et Obélix, de l’élevage Naudet.

Obélix et Pierre Naudet.
Obélix et Pierre Naudet.
© P. O.

Contrairement à l’illustre héros arverne, Obélix n’est pas tombé dans la potion magique petit mais à 18 mois, il en impose déjà. En cet après-midi caniculaire de septembre, à l’heure de la sieste, difficile pourtant de faire bouger ce beau bourret vers la partie de parcelle ensoleillée pour poser pour la photo. À force d’encouragements, Pierre Naudet réussit finalement à entraîner ce mâle placide mais prometteur. À quelques pas de là, pas question en revanche pour Oscar, son congénère, de quitter l’ombre et un semblant de fraîcheur.  Mieux vaut éviter les efforts et se préserver : le lendemain (samedi 14 septembre), Oscar et Obélix ont en effet rendez-vous avec le ring, celui du Départemental salers à Riom, une sorte de répétition générale avant l’évènement phare de la race, le National, au cœur de la préfecture cantalienne. “On espère toujours aller sur le podium mais après, un jugement, c’est vraiment une histoire de goût...”, estime l’éleveur de Saint-Illide, qui a lui-même déjà officié comme juge au comice de Vic-Polminhac. “Personnellement, je regarde la conformation, j’aime les bêtes avec des bons bassins, une bonne ligne de dessus, une jolie tête. Des bêtes avec des qualités maternelles, du lait...” Et des cornes, ajoute sa compagne.

Les concours en héritage

Obélix et Oscar sont les deux seuls animaux préparés par Pierre pour le Spécial : “J’aurais pu soigner une génisse ou une autre bête mais l’année n’est pas franchement favorable...” Seuls les deux bourrets ont donc droit à un régime amélioré avec de l’herbe (“enfin, ce qu’ils trouvent...”) et un peu de maïs ensilage, mais aussi, depuis trois semaines, à de vraies séances d’entraînement. Au programme : douche, défilé, le tout en musique, pour ne pas être perturbé par la sono le jour du concours. Pierre en a l’expérience, lui qui a accompagné, tout gamin, son père sur de nombreux et prestigieux concours : Cournon et même à plusieurs reprises le Salon de l’agriculture à Paris, où les Naudet décrochent un premier prix de section.
Installé en 2012 en reprenant la petite exploitation paternelle ainsi qu’une autre ferme familiale sur Cros-de-Montvert, Pierre s’est d’abord consacré à la rénovation des deux sites avec, entre autres, la construction d’une stabulation à aire paillée, avant de renouer avec les concours et les Nationaux : Saint-Flour puis Mauriac. Un de ses salers a aussi décroché un titre de champion au concours de veaux organisé par le GIE Génération salers.
Cette année, la proximité d’Aurillac est une source de motivation supplémentaire, quand bien même, chez le jeune éleveur, la passion suffit. Et son père n’est jamais très loin dès qu’il s’agit de soigner ces deux champions en puissance et pour donner un sérieux coup de main au quotidien. Continuer le travail génétique patiemment réalisé durant des décennies par son père et son grand-père : une évidence pour Pierre, qui rêve d’un podium, tout en restant modeste. “C’est sûr, la nuit d’avant, on dort plus ou moins... Mais participer, surtout cette année, c’est déjà bien.” Et l’éleveur miralien aurait bien enchaîné avec le Sommet de l’élevage. Mais un autre événement le retiendra cette année : la naissance d’un second enfant.

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