Aller au contenu principal

Un cahier des charges plus précis et plus clair pour les fermes-auberges

Agrotourisme
La charte qui régissait les fermes-auberges, incomplète et trop peu précise, vient d´être remplacée par un cahier des charges : 51 % des produits devront désormais être issus de la ferme.

Ces derniers temps, des fermes-auberges étaient accusées de ne pas respecter leur engagement relatif au taux d´auto-approvisionnement. Or, à leur corps défendant, la charte qui les régissait jusqu´à présent était relativement floue et laissait au contrôleur le soin d´apprécier et d´interpréter les termes employés. Que signifie, par exemple, la "provenance substantielle des produits issus de l´exploitation" ? Didier Ragot, président de la commission nationale des fermiers-aubergistes qui siège à l´APCA, est venu présenter dans le Cantal le cahier des charges qui remplacera et clarifiera une charte devenue obsolète. C´est symboliquement à la ferme-auberge de Saint-Illide, qui avait justement connu quelques déboires, que tous les fermiers-aubergistes de la région, adhérents au réseau Bienvenue à la ferme, ont été informés des principaux changements.

Trois principes généraux

Les trois principes généraux qui régissent l´approvisionnement sont les suivants : le taux d´auto-approvisionnement doit être au moins égal à 51 % ; les ingrédients principaux (viande, poisson, fromage, légumes, fruits, gibier, escargots, oeufs) doivent être de qualité fermière -en s´approvisionnant chez des collègues- ; l´origine des ingrédients principaux doit être portés à la connaissance de la clientèle. En outre, les menus et les produits doivent valoriser les savoir-faire et la créativité du fermier-aubergiste à qui incombe personnellement (ou un membre de sa famille le cas échéant) la responsabilité du service, de l´accueil et de la cuisine. La capacité moyenne n´est désormais plus exprimée en surface mais en nombres de personnes reçues, passant de 150 m2 à moins de 150 convives.

En toute transparence

Ces changements sont issus d´un travail collectif avec la Direction générale de la consommation, concurrence et répression des fraudes (DGCCRF) et après consultation des adhérents. "Le 21 avril, au cours d´une réunion nationale, nous diffuserons officiellement le nouveau cahier des charges", informe Didier Ragot. Par la suite, chaque département rédigera un règlement intérieur dans lequel figureront les produits autorisés à être servis, même s´il ne sont pas de qualité fermière, puisque personne ne les fabrique à la ferme. C´est le cas du tripoux, du roquefort... M. Ragot tient à communiquer avec le plus de transparence, vis-à-vis du grand public. "Et y compris sur le domaine fiscal", ajoute-t-il. "Nous avons toujours été soumis aux mêmes règles que les restaurateurs : TVA à 19,6 % jusqu´à présent, convention collective, charges sociales, bénéfice industriel et commercial parallèlement au bénéfice agricole de l´exploitation, etc. Et encore, s´y ajoutent des normes pour des ateliers de tuerie par exemple".

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière