Le député du Cantal, rapporteur
Un budget agricole équilibré, selon A. Marleix
"Le budget du ministère de l´Agriculture est très satisfaisant dans le contexte actuel de maîtrise des dépenses publiques. Grâce à des réformes importantes, il parvient à dégager les crédits nécessaires au financement des priorités du ministère, lesquelles me semblent bien choisies" : tel est l´avis du rapporteur de ce budget, Alain Marleix, député du Cantal.
Le budget 2004 du ministère de l´Agriculture a été voté à l´Assemblée nationale à la mi-octobre. Rapporteur spécial de ce budget, Alain Marleix, député du Cantal, indique qu´il est "longuement intervenu devant ses collègues pour défendre les grands thèmes et les efforts consentis en faveur de l´agriculture française, et plus particulièrement l´agriculture de montagne". Ce budget s´élève à 4 975 millions d´euros, ce qui représente un sixième de l´ensemble des concours publics, nationaux et communautaires à l´agriculture, "mais il joue un rôle indispensable de levier dans la mesure où il permet d´obtenir des cofinancements dans le cadre de la Pac et la participation des collectivités territoriales dans celui des contrats de plan", souligne le député.
Revalorisation de l´ICHN
Selon le parlementaire, la politique en faveur des agriculteurs de montagne est une des priorités du budget. Il remarque qu´il est prévu une revalorisation de 5 % des indemnités compensatoires de handicaps naturels versées pour les 25 premiers hectares, "ce qui constitue une première étape de la revalorisation de 50 % d´ici la fin de la législature, ce qui avait été annoncé par Hervé Gaymard voici quelques mois". "Dans le contexte budgétaire difficile que nous connaissons, précisait le rapporteur, cette mesure est un premier pas dont il faut se féliciter". Alain Marleix ajoute qu´il a présenté un amendement faisant passer de 5 à 10 % la première phase de revalorisation des ICHN. La modernisation des bâtiments d´élevage en montagne bénéficiera par ailleurs de la budgétisation du FNDAE (Fonds national de développement et d´aménagement du territoire), qui devrait permettre le rattachement d´environ 100 millions d´euros de crédits reportés.
Bâtiments d´élevage et PMPOA
Ces mêmes crédits financeront aussi la poursuite du programme de maîtrise des pollutions d´origine animale (PMPOA). "Le démarrage de ce programme reformé apparaît particulièrement lent puisqu´un million d´éleveurs seulement a engagé des investissements dans le cadre, alors que plus de 100 000 sont concernés. cette situation traduit directement les difficultés que traverse l´élevage". Alain Marleix a demandé la possibilité de mise en place d´un moratoire sur le dossier et insisté sur la reprise d´une réflexion avec l´ensemble des professionnels agricoles.
Suite de l´analyse de ce budget, avec notamment le financement des CTE (Contrats territoriaux d´exploitation), des CAD (contrat d´agriculture durable), de la PHAE (Prime herbagère agro-environnementale) et les aides à l´installation, dans L´UNION du samedi 25 octobre 2003.