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Contrôle des pulvérisateurs
Un bon pulvérisateur est un pulvérisateur bien réglé, bien entretenu… bien contrôlé

Le 2e appel du contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est arrivé à échéance fin décembre. Au tour des exploitations restantes (deux derniers chiffres du numéro Siren 40 à 59) d’effectuer leurs contrôles.

Plusieurs appareils permettent de mesurer les caractéristiques du pulvérisateur et de ses éléments. Ici, vérification de l’état des buses.
Plusieurs appareils permettent de mesurer les caractéristiques du pulvérisateur et de ses éléments. Ici, vérification de l’état des buses.
© C.H. Layat

Le contrôle des pulvérisateurs est obligatoire. Il découle de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. C’est un élément majeur des politiques nationale et européenne de réduction des pollutions par les produits phytosanitaires.

Les matériels concernés sont les pulvérisateurs de plus de cinq ans : ceux à rampe de plus de trois mètres, et ceux pour arboriculture-viticulture. En 2011, toutes les exploitations dont les deux derniers chiffres du numéro Siren sont compris entre 40 à 59 doivent effectuer ce contrôle. Celles aux chiffres Siren compris entre 00 et 39 sont censées

l’avoir fait en 2009 et 2010.

Ce contrôle est réalisé par un agent agréé. En Auvergne, trois organismes d’inspection sont agréés pour le réaliser. Parmi eux, la Sarl Serv’Agri Auvergne (S2A), dont le gérant est Jean Jallat, directeur de la fédération départementale des Cuma.

 

Contrôle technique, défaillances constatées, contre-visite

Pour S2A, Charles-Henri Layat est habilité à contrôler les pulvérisateurs. Il explique : « Pour chaque pulvérisateur, j’ai jusqu’à 60 points de vérification obligatoires, selon les modèles. Et parmi les 153 défauts qui peuvent être constatés sur un pulvérisateur, 61 donnent lieu à une remise en état obligatoire ». Ainsi, comme pour le contrôle technique automobile, le propriétaire aura à passer une contre-visite, sous 4 mois. « Les deux principaux défauts que je constate et qui nécessitent une contre-visite concernent le manomètre et les buses » explique -t-il. Pour l’indicateur de pression (manomètre), il rappelle que « le différentiel pression notée/ pression mesurée doit être constant et inférieur à 0.5 bar ; sinon, le différentiel doit se cantonner à 10%». Quant aux buses, elles sont parfois trop usées, et parfois hétérogènes (calibre, marque, matériel).

 

 

Une vérification très utile

Le contrôle a pour objectif de s’assurer du bon état des matériels. En tenant compte de la conception d’origine, le pulvérisateur doit être apte à un usage correct, c’est-à-dire capable de réaliser le traitement souhaité. Il doit aussi être correctement entretenu.

Le contrôle débute par des examens préliminaires : état du matériel (fonctionnalité, propreté) et éléments de sécurité : transmissions entre tracteur et pulvérisateur, fixations au châssis, débrayage du ventilateur. Puis l’état général, et les différents éléments point par point, pompe, rampes de pulvérisation, en passant par la cuve, les appareils de mesure, commandes et systèmes de régulation, etc. dont les caractéristiques sont mesurées par l’inspecteur à l’aide d’appareils.

Enfin, le contrôle donne lieu à un rapport de diagnostic de l’inspecteur.

 

 

Bien préparer sa visite d’inspection

Il ne faut pas s’y prendre au dernier moment ! « L’échéance est fin 2011. Dès à présent, anticipez et prenez rendez-vous pour ce contrôle » dit Charles-Henri Layat. Il recommande de s’inscrire, et même d’essayer de se grouper entre agriculteurs voisins. « Le coût sera moindre : le déplacement rajoute en effet 50 € à la facture. Le déplacement n’est plus facturé à partir de 4 agriculteurs » explique t-il. Pour cette visite, le chef d’exploitation a intérêt à ne pas déléguer ce contrôle, et à se rendre présent. Quant au matériel, il doit être attelé et chargé en eau, prêt à fonctionner.

 

Pulvérisateur et contrôles phytosanitaires

S’il est concluant, le contrôle réalisé a une validité de 5 ans. Il met son propriétaire en conformité avec le code rural. Le rapport de diagnostic peut être exigé lors des contrôles phytosanitaires réalisés par le Service Régional de l’Alimentation (SRAL, anciennement SRPV). Il est aussi exigé pour certaines productions ou conduites sous cahier des charges (prairie en mesure agro-environnementale, céréale en contrat de filière, etc.).

 

 

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