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Un bon coup de mains pour soulager les bovins

Les 14 et 27 novembre, deux journées de formation ont été dispensées pour aider les éleveurs à soulager leurs bêtes via la médecine manuelle. Une nouvelle session est prévue pour mars.

L’objectif de l’intervenant : rendre les éleveurs autonomes avec la santé de leurs animaux.
L’objectif de l’intervenant : rendre les éleveurs autonomes avec la santé de leurs animaux.
© APAP

Une bonne tape au-dessus de la queue et, dans la seconde qui suit, on a une idée de l’état de santé d’un bovin. Si l’onde s’arrête, c’est là où ça coince… De même, il suffit de pincer l’extrémité de la queue et de regarder comment la bête réagit pour comprendre où peut se situer le problème. Tout est question d’équilibre. Il faut alors passer à l’acte : restaurer la mobilité naturelle des organes par relâchement musculaire ou libération d’une articulation en tordant la queue, en poussant la tête vers l’arrière - dans un sens ou dans l’autre -, en intervenant sur les vertèbres, en massant le front, en étirant une patte…

Médecine manuelle

Durant deux jours, un groupe d’éleveurs cantaliens s’est familiarisé avec la médecine manuelle. À l’initiative de la Chambre d’agriculture, un vétérinaire ostéopathe du Groupement d’intérêt économique (GIE) Zone verte avait fait le déplacement depuis la Saône-et-Loire pour les accompagner dans la découverte de cette pratique. L’objectif de l’intervenant : rendre les agriculteurs plus autonomes par rapport à la santé de leurs animaux, leur permettre d’éviter quelques frais et d’échapper aux antibiotiques.
Pour cela, et dans un premier temps, il préconise une bonne alimentation et un bâtiment adéquat. Il constate à regret que les pratiques agricoles tendent à s’éloigner de la physiologie de l’animal. “La nature a ses règles et ses rythmes, rappelle-t-il. À 11 heures, les vaches ne doivent plus manger. Elles doivent ruminer. Des bouses qui se tiennent à peu près sont un signe de bonne santé.” Il souligne que “la vache est toujours volontaire, tout de suite d’accord, mais quand elle est menée à bout, elle lâche prise, se laisse mourir et c’est intolérable”.

Une nouvelle jeunesse

Cette formation s’est déroulée en deux temps. La première journée a eu lieu le 11 novembre à Trizac, auprès d’un troupeau de bovins allaitants. Cette seconde étape s’est tenue sur une exploitation laitière, au Gaec des Maquaires, sur la commune de Chanterelle, avec des naissances à l’automne pour voir des veaux. L’intervenant considère, en effet, que les deux tiers d’entre eux ont un souci à résoudre par l’ostéopathie, même dès la naissance. Il suffit d’une mauvaise position fœtale pour avoir quelque chose à remettre d’aplomb. La sensibilité du nombril constitue un indicateur. En définitive, les participants ont constaté que l’examen des animaux révèle des problèmes que les éleveurs n’avaient pas forcément constatés.
La stérilité d’une vache, des difficultés à faire téter un veau, une boiterie ou une métrite sont autant de problèmes qui peuvent être solutionnés par la médecine manuelle. De même, l’âge
ne constitue pas forcément une fatalité. Après quelques manipulations, une vache de 15 ans peut aussi retrouver une nouvelle jeunesse.
En premier lieu, les participants ont appris que l’animal doit être considéré dans son ensemble. Son comportement, sa posture, son état général sont autant d’indices à prendre en compte. L’examen de la ligne de dos s’effectue de l’arrière vers l’avant. Pour Joëlle Noël, de la Chambre d’agriculture à Riom-ès-Montagnes, cette formation était destinée à rendre les éleveurs plus autonomes en leur donnant les moyens de savoir s’ils peuvent agir eux-mêmes, solliciter un ostéopathe ou un vétérinaire. Une nouvelle session est programmée pour le mois de mars 2020.

 

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