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Charolais
Un bassin de production privé de son concours

L’annulation du concours Charolais à Saint-Gervais d’Auvergne est un coup dur pour les éleveurs qui chaque année, misent beaucoup sur cet évènement pour promouvoir et valoriser leurs animaux

Concours Charolais à Saint-Gervais d’Auvergne
170 animaux étaient inscrits pour concourir les 7 et 8 novembre à Saint Gervais d'Auvergne
© C.Rolle archives

Chaque année depuis 34 ans, la halle Cœur de Combrailles de Saint-Gervais d’Auvergne accueille le concours interdépartemental reproducteurs de la race charolaise. Mais cette année ses portes sont restées fermées. En raison du contexte sanitaire, les organisateurs ont, en effet, dû se résoudre à annuler la 34ème édition programmée le week-end des 7 et 8 novembre. " C’est la première fois que cela arrive ; même les fièvres catarrhales de 2005 et 2015 ne sont pas venues à bout de ce rendez-vous professionnel inconturnable de la race charolaise " souligne Olivier Blanchard, éleveur à Saint-Gervais et président du Coma depuis cette année, aux côtés de Jean-Claude Faure, éleveur également sur la commune.
La déception est grande chez les producteurs habitués à cet évènement. 170 animaux étaient inscrits pour concourir le week-end dernier, représentant une quarantaine d’élevages de l’Allier, de la Creuse et du Puy-de-Dôme.
Créé en 1976 à petite échelle, le concours charolais connaît une progression régulière depuis plus de 40 ans. Il franchit une première étape en 1987 en devenant le premier et le seul concours départemental reconnu par la Herd Book charolais. Puis en 2002, l’évènement qui accueille près de 2000 visiteurs, se dote d’un écrin en s’installant dans la halle de Saint Gervais d’Auvergne, donnant ainsi un nouveau coup de fouet à la manifestation.
Chaque année, la compétition met à l’honneur des bovins haut de gamme pour lesquels se passionnent plusieurs générations d’éleveurs, notamment des jeunes, de plus en plus nombreux à s’intéresser aux concours et à la génétique. " Le concours est une belle reconnaissance pour les éleveurs. Il permet de mettre en avant leur travail, qui demande beaucoup de préparation et d’engagement. Or cette année, le fait de ne pas pouvoir présenter, promouvoir et valoriser leurs animaux est un coup extrêmement dur qui vient s’ajouter à un contexte économique difficile, alimenté par une succession de sécheresses et des prix des broutards catastrophiques depuis le début de l’année. Les trésoreries sont exsangues et nous n’avons aucune perspective sur les mois à venir " se désole le président. Eleveur au sein du Gaec Blanchard-Aubignat à Saint Gervais d’Auvergne, Olivier Blanchard devait, cette année, présenter 10 animaux dans chacune des catégories. L’annulation est donc un crève-cœur pour lui aussi. " Une année sans le Sommet de l’élevage, sans compétitions et sans autres occasions de présenter nos animaux est dommageable pour tous les éleveurs ".
Le président regrette par ailleurs que " la bonne dynamique impulsée par Charolais Leader " ait été stoppée brutalement et ne permette pas " de faire briller les couleurs du département au niveau de la race ". Pour autant, Olivier Blanchard se tourne vers l’avenir. Il vise désormais l’organisation du concours 2021 qu’il espère voir se dérouler " dans les meilleures conditions possibles ".

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