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« Toutes les sociétés françaises sont les bienvenues »

L’interprofession des viandes organise un colloque chaque année au Sommet de l’élevage. Thème de cette édition : emploi et export dans la filière bovine française.

Deux tables rondes (une sur l’emploi et l’autre sur l’export) ont conclu le colloque. Entre autres parmi les intervenants, de gauche à droite l’italien Kees de Rost ; Burham Demirok ; Philippe Dumas ; Emmanuel Bernard et Gérard Poyer.
Deux tables rondes (une sur l’emploi et l’autre sur l’export) ont conclu le colloque. Entre autres parmi les intervenants, de gauche à droite l’italien Kees de Rost ; Burham Demirok ; Philippe Dumas ; Emmanuel Bernard et Gérard Poyer.
© Sandra Hartmann

Guy Hermouet, président d’Interbev bovins, a ouvert les échanges en dressant un portrait de la diversité des territoires français et des races bovines que l’on trouve sur ces derniers. « Nous avons des paysages et des identités fortes autour des bêtes, c’est ce qui nous fait avancer malgré la crise. Valorisation et qualité sanitaire sont irréprochables de la fourche à la fourchette. Cette traçabilité, nous avons mis du temps à la construire, la croissance aidant, elle nous a ouvert les marchés de l’export. » Export et emploi, deux aspects majeurs des filières bovines. Le premier est un chantier perpétuel tandis que l’autre contribue à faire vivre les territoires ruraux. Les activités d’aval, l’abattage par exemple, générant de l’emploi dans des régions où il fait défaut. Aujourd’hui, l’extrême volatilité a une influence considérable sur les marchés. Abstraction faite des épizooties rebattant les cartes. « Le marché de la viande bovine est porteur assure Philippe Chotteau de l’Institut de l’élevage. En compétitivité, nous ne sommes pas mauvais, mais souvent plombés par le coût de notre main-d’œuvre », se désole l’économiste expliquant qu’il « faut trouver les moyens de satisfaire des pays dont la faim de bœuf a tendance à s’aiguiser ». Cette année, les exportations vers la Méditerranée ont été dynamiques de janvier à septembre. La Turquie est devenue le troisième marché de l’Hexagone, après les importateurs historiques que sont l’Italie et l’Espagne. « Les Turcs ont acheté 60 000 animaux, et globalement, sur les six premiers mois de l’année, les exportations françaises de bovins maigres ont bondi de 13 % », explique-t-il. La machine s’est sérieusement grippée mi-septembre avec le premier cas de FCO découvert dans l’Allier. Relancer l’export vers les pays tiers, c’est l’urgence de moment. « Il faut lever las barrières sanitaires, indique Sophie Palin, de la DGAL. Des négociations sont menées avec les pays tiers pour déterminer le plus rapidement possible les conditions de reprise de l’export. Il y a des enjeux économiques majeurs. » Tous n’ont pas fermé la porte. La Turquie, donc, ou l’Égypte ne demandent qu’à intensifier les échanges.
L'élevage français n'est pas délocalisable
Un agriculteur génère sept emplois, un fait moult fois entendu. Mais qu’en-est-il dans la filière bovine française : 153 000 emplois induits en bovins lait et 138 000 en viande. Ce sont des emplois allant du commerce de détail à l’abattage en passant par les grandes surfaces. Des métiers exigeant formation et technicité. Négocier des prix, cela s’apprend, de même que l’art de la découpe. « Les outils d’abattages sont souvent dans les territoires ruraux, fournissant de l’emploi pour une main-d’œuvre assez diversifiée, explique Ilona Blanquet d’Interbev. Quant aux centres urbains, ils déterminent la localisation des points de vente et de la plupart des circuits de distribution. » Le marché national tend à se réduire, celui des grands partenaires historiques également : « L’élevage français n’est pas délocalisable, poursuit-elle. Treize millions d’hectares de prairies sont valorisés en France grâce à l’élevage. Des paysages sont entretenus grâce à celui-ci. » « Au-delà de l’emploi, c’est toute la ruralité qui est importante, souligne Emmanuel Bernard, président de la commission export d’Interbev. L’agriculture et l’élevage étant, dans certains villages, les seules activités économiques restantes. Nous ne lâcherons rien, la diversité de l’élevage français permet de répondre à une multitude de demandes. C’est une vraie force. »

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 15 octobre 2015.

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