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Tourisme : si la clientèle change, les gîtes aussi

Didier Arino demande aux propriétaires de meublés labellisés Gîtes de France de mieux s’adapter à la clientèle.

Didier Arino, spécialiste du conseil dans les secteurs du tourisme et des loisirs, lors de l’assemblée des Gîtes de France du Cantal.
Didier Arino, spécialiste du conseil dans les secteurs du tourisme et des loisirs, lors de l’assemblée des Gîtes de France du Cantal.
© R.Saint-André

La marque est connue. Chez les vacanciers (français ou étrangers ayant séjourné en France), Gîtes de France occupe la troisième place en matière de notoriété derrière le Club Med et Center Parcs. Le très médiatique directeur de Protourisme, Didier Arino, l’a confirmé lors de l’assemblée générale des adhérents du Cantal, mardi 9 décembre à Arpajon-sur-Cère. Cette notoriété ne fera pas tout, prévient-il, en invitant les propriétaires de gîtes à s’adapter aux demandes nouvelles, notamment pour renouveler la génération de clientèle et séduire un public urbain. “Car si on interroge le touriste qui a l’intention de venir chez vous, il dit qu’il vient chercher la nature, le repos, la déconnexion. Mais... c’est faux ! Mettez-le dans un gîte perdu dans les bois à 15 km de toute civilisation, vous verrez !”, lance-t-il avec le franc-parler dont il est coutumier. “Le client est un urbain qui réclame une pharmacie à moins de 5 km et un accès à internet, schématise Didier Arino. Songez que le wifi est gratuit chez Mc-Do où on peut rester l’après-midi pour 2 euros. Alors un gîte à 700 euros la semaine...”


Le “Whaou !” ou le “Bof...”


Et de délivrer une multitude d’autres conseils : “La décision instinctive du client se prend grâce aux commentaires et aux photos sur internet. Il faut soigner la déco, le mobilier. C’est un investissement vite rentabilisé. On ne garde pas le lit du grand-père parce qu’on y est sentimentalement attaché : votre clientèle ne le connaissait pas et n’y verra qu’un vieux lit inconfortable... Et évitez les dessus de lit passés de mode.” Et selon lui, une  fois  sur  place,  la  famille de touristes aura dans les premières minutes seulement deux réactions possibles. “Ou bien ils sont sous le charme et s’exclament : Whaou ! Ou alors ils sont déçus d’emblée et ce sera : Bof...”Et suivant le cas, les petits détails n’auront pas la même importance, estime le spécialiste. “Si on est séduit par l’accueil, la poignée de la salle d’eau cassée sera vite oubliée. En revanche, si la première impression, c’est “bof”, le souci de cette même poignée sera mis en exergue.”


Diversifier les tarifs


Didier Arino conseille également aux propriétaires de revoir leurs tarifs. “Savez-vous que le Var était la destination la moins chère de France aux vacances de Toussaint ?”, illustre-t- il en convenant que, si ce département avait raison de pratiquer une politique tarifaire offensive, il péchait par manque de communication. “L’affaire était bonne, mais personne ne le savait.” Or, il vaut mieux louer, même peu cher, que de laisser un hébergement inoccupé. La seule saison estivale, entre début juillet et fin août, mériterait selon lui jusqu’à quatre tarifs distincts. “Le client s’est déjà habitué à ce type de pratique, de diversité tarifaire, pour les transports ou les parcs d’attraction.”


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