Tour de France : 14 juillet, une étape nommée Cantal
Le jour de la fête nationale, l’étape 100 % cantalienne du Tour de France sera un feu d’artifice, annonce Thierry Gouvenou.
Le jour de la fête nationale, l’étape 100 % cantalienne du Tour de France sera un feu d’artifice, annonce Thierry Gouvenou.
170 km, 2 900 mètres de dénivelé
Vendredi 24 octobre, au lendemain de l’annonce officielle du tracé du Tour de France 2026, Thierry Gouvenou était dans le Cantal pour un point presse sur l’étape du 14 juillet, Aurillac-Le Lioran. Le directeur de course n’était pas là pour reconnaître les derniers kilomètres de cette étape 100 % cantalienne, mais pour témoigner au président du Département, Bruno Faure, et à celui du Grand site Puy-Mary, Philippe Fabre, tout l’intérêt porté par les organisateurs de la Grande Boucle à la moyenne montagne et au Cantal en particulier. Les repérages ont été effectués sur le terrain le 25 septembre dernier. “Cette présence aujourd’hui prouve que nous sommes considérés et que l’étape dans notre département remplit toutes les cases sportives et d’attractivité”, fait remarquer Bruno Faure, déjà impatient d’être à l’été prochain.
Les ingrédients pour une course dynamique
Avec Christian, il y avait des points de passage obligés comme Pailherols".
Si le Cantal bénéficie d’un tel traitement de faveur de pouvoir conserver le peloton toute une journée sur ses routes, il faut préciser que le patron du Tour, Christian Prudhomme, en pince pour le pays vert depuis plusieurs années. Le Cantal possède d’autres atouts, dont celui de cumuler de nombreux cols pour offrir une étape que les coureurs ne devront pas négliger entre les Pyrénées et les Alpes. “Avec
Christian, il y avait des points de passage obligés comme Pailherols, où il a ses habitudes, s’amuse Thierry Gouvenou. Ma mission était donc de relier ces différents points entre eux pour dessiner un parcours de 170 kilomètres et 2 900 mètres de dénivelé positif jusqu’à l’arrivée au Lioran. Nous faisons l’itinéraire en voiture pour modifier quelques petits éléments si nécessaire, noter les intersections, tout l’environnement de la route afin de posséder l’ensemble des données de course et de sécurisation de la route. Sur ce dernier point, le département du Cantal a l’avantage de ne pas avoir trop d’urbanisation avec des aménagements comme les giratoires, les ralentisseurs qui sont compliqués à gérer pour la sécurité des coureurs.” Si les parties étroites sont franchissables, il ne faut pas qu’elles soient trop longues pour la fluidité du peloton.
Sans le col de Néronne
L’ancien cycliste professionnel, depuis 2004 chez ASO (organisation du Tour), Thierry Gouvenou fait part du regret de Christian Prudhomme de ne pas passer par le col de Néronne, comme en 2024 pour l’ascension du Puy Mary par son accès le plus difficile. “Nous aurions aimé aller tourner jusque vers la Dordogne mais cela aurait fait trop long, confie le dessinateur des étapes. Avec l’option par le sud du département, nous jouons la carte de la nouveauté, même si le Tour est déjà passé par le col de la Griffoul en 1975 (13e étape Albi-Le Lioran). Mais cela fait 50 ans. C’est toujours intéressant sur
le plan sportif d’explorer de nouveaux terrains de jeu. Je me réjouis que nous passions à Marcolès, où se déroule le critérium de mon ami Francis Cantournet.”
Pour cette étape au départ d’Aurillac, il n’y aura “pas de plat”. Et même, à partir de Pailherols, l’essentiel du dénivelé se concentrera sur 80 kilomètres. “Il ne faudra pas se laisser entraîner dans la montée de la Griffoul mais être placé pour la suite avec un relief très tourmenté marqué par plusieurs cols rapprochés : Prat de Bouc, Entremont, Pas de Peyrol, Pertus, juge Thierry Gouvenou. Il faudra aussi se méfier des descentes qui, pour moi, sont très techniques. Nous aurons vraiment une très belle étape sur le plan sportif, très dynamique. Ça peut bouger dans tous les sens et ceci dans des paysages superbes. C’est ce que nous recherchons pour le Tour et un beau spectacle pour le 14 juillet !” Pour une boucle presque complète autour du vieux volcan, il sera demandé probablement un peu d’imagination aux spectateurs pour rejoindre l’arrivée au Lioran. “Ils peuvent venir plusieurs jours pour s’installer avant”, les invite Philippe Fabre.