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PHYTO
Top départ pour les travaux d’Ecophyto 2030 !

Les travaux en vue d’élaborer le plan Ecophyto 2030, ont démarré le 11 juillet. Quelques jours plus tôt, les syndicats des grandes cultures quittaient le comité dédié à la recherche d’alternatives, dénonçant un « décalage avec les réalités ».

Le gouvernement a lancé le 11 juillet les « travaux d’élaboration de la nouvelle stratégie Ecophyto 2030 », en vue d’une présentation « à la rentrée » (comme attendu), annonce le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le même jour. Ce lancement a été fait lors d’une réunion du Comité d’orientation et de suivi (COS) du plan Ecophyto II +. Annoncé au Salon de l’agriculture, ce plan vise à « réduire de 50 % les risques liés aux usages des produits phytopharmaceutiques », a rappelé Élisabeth Borne le 12 juillet. Selon le communiqué de la Rue de Varenne, il comprend deux objectifs : d’une part la « réduction [des] usages [des phytos] et des risques pour la santé humaine et l’environnement » ; d’autre part « l’adaptation des techniques de protection des cultures pour ne pas laisser les agriculteurs sans solution ». Ce deuxième volet consiste à « mieux se préparer » en listant les substances actives vouées à être interdites et en « identifiant les solutions alternatives » à ces produits. Un travail « engagé depuis début mai », mais que les producteurs de grandes cultures viennent de quitter.


La FNSEA claque la porte


À la suite de la dernière réunion du « comité interministériel d’anticipation du retrait des substances actives et d’évaluation des pratiques alternatives », les associations spécialisées de grandes cultures de la FNSEA(1) ont indiqué ne plus vouloir participer aux discussions, d’après un communiqué de presse du 6 juillet. Elles estiment que la méthode et les propositions faites sont « en total décalage avec les réalités économiques et agronomiques du terrain ». Et de préciser que les travaux de ce comité doivent être « impérativement cohérents avec le temps et les moyens nécessaires à la recherche, au développement des solutions et au déploiement jusque dans les exploitations ». « Les instituts techniques ont amené des preuves sur la nécessité d’un calendrier plus long », explique Franck Laborde, président de l’AGPM (maïsiculteurs, FNSEA), à Agra Presse. « Pour certains usages, cela peut aller très vite », assure-t-il. Par exemple, pour la protection fongique, « le pas de temps [pour aboutir à des alternatives] est certainement plus court, de l’ordre de quelques mois à quelques années ». Mais sur le désherbage, « c’est beaucoup plus délicat, et c’est pour cela qu’il faut mettre l’accent sur la recherche. »
Le deuxième grief des syndicats de producteurs est d’ordre politique : la présence du seul ministre de l’Agriculture au comité interfilières du 3 juillet. « À partir du moment où quatre ministres sont décideurs, nous voulons avoir affaire à ces quatre ministres », martèle Franck Laborde, afin d’éviter de répéter l’épisode du S-métolachlore. Le président de l’AGPM indique ne pas avoir reçu de réponse de Matignon « à ce stade ».

« Nous conditionnons notre participation future [au comité sur les alternatives] aux réponses que nous pourrons obtenir de la Première ministre. »


Enveloppe de 41 millions d'euros en 2023


Par ailleurs, le 11 juillet, les pouvoirs publics ont présenté la « maquette programmatique 2023 » du plan Ecophyto II +, qui arrivera à échéance en 2024 : pour cette année, une enveloppe de 41 M€ permettra de financer des « actions structurantes » comme le réseau DEPHY, la surveillance biologique du territoire, ou encore le projet Phytosol (connaissance sur les résidus de phytos dans les sols). Dans ce cadre, « une réserve a été constituée afin de financer des actions en lien avec les orientations de la nouvelle stratégie » Ecophyto 2030. Dans le cadre du futur plan, « une attention particulière sera portée aux départements et régions d’outre-mer », précise la Rue de Varenne.


(1) AGPB (producteurs de blé), AGPM (maïs), CGB (betteraves), Fop (oléoprotéagineux) et UNPT (pommes de terre)

 

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