À tire d’aile, 20 ans de diversification pour le Gaec des Tuyas Dorés
Depuis 20 ans, le Gaec des Tuyas Dorés à Saint-Poncy élève et commercialise des volailles en plus de son atelier de vaches allaitantes. Une diversification qui a permis l’installation des deux fils de la maison.
Depuis 20 ans, le Gaec des Tuyas Dorés à Saint-Poncy élève et commercialise des volailles en plus de son atelier de vaches allaitantes. Une diversification qui a permis l’installation des deux fils de la maison.

Anniversaire
Cette année, le Gaec des Tuyas dorés de la famille Soule, à Saint-Poncy, fête les 20 ans de son atelier de volailles. Une longévité qui a permis à l’exploitation agricole du Nord-Margeride d’installer les deux fils de la maison. “J’ai toujours eu envie de faire des volailles, comme mes parents, c’est un peu une tradition familiale”, introduit Christine Soule. Alors, en 2000, au moment de rejoindre Yves, son époux, sur l’exploitation, d’abord comme conjointe collaboratrice, elle avait déjà ce projet en tête. Pour son installation comme associée, le choix de l’activité s’est imposé naturellement pour créer un élevage de poulets. Et pour faire un peu de place aux volatiles, le troupeau laitier a été arrêté pour ne garder que les limousine en allaitante (80 mères pour des broutards et des vaches de réforme).
En 2005, la nouvelle activité se met en place modestement. Dans la vitrine des premiers marchés à Massiac et Valuéjols, se présentent à peine dix poulets à vendre et quelques œufs. Vient ensuite le marché de Saint-Flour sur l’insistance de Patrick Chassaing, un maraîcher. “Je dois beaucoup à la clientèle des particuliers, restée fidèle depuis les débuts, apprécie l’agricultrice de Saint-Poncy. Je me suis prise au jeu de ce contact avec les gens.”
Grâce à la clientèle
À la ferme, l’atelier s’agrandit passant d’un complément à la production bovine à une activité à part entière. Les poulets fermiers et aussi les chapons et dindes en périodes de fêtes sont appréciés. Le rayon des ventes s’élargit avec des commandes depuis plus de dix ans du restaurant étoilé du Couffour à Chaudes-Aigues ou encore de celui de La Borie d’Hélipse à Tournemire. Les commandes proviennent du magasin de producteurs Talents d’ici, à Massiac, de grandes surfaces de la région, de boucheries et des écoles et collèges dans le cadre de ConsoCantal afin que les écoliers et collégiens mangent local. Certaines tournées totalisent plus de 300 kilomètres pour livrer aux quatre coins du Cantal ou encore dans le Puy-de-Dôme ou en Haute-Loire, dans le secteur de Langeac.
Un regret
“Je n’ai aucun regret sauf, celui de ne pas avoir débuté plus tôt”, concède Christine Soule. À cette réussite s’en ajoute une autre : celle d’avoir pu, avec cette diversification, installer les deux fils Pierre-Jean et Nicolas. Sans cet atelier, il aurait été difficile de les voir tous les deux rejoindre le Gaec. “C’était une opportunité pour se développer”, reconnaissent les deux frères, installés successivement en 2021 et 2022. Avec leur arrivée et la possibilité de nouvelles terres, l’autonomie a été renforcée avec aujourd’hui 37 hectares de céréales pour nourrir les volailles. Ici, on fait tout de A à Z : élevage, préparation et commercialisation. L’abattage est désormais assuré par Pierre-Jean et Nicolas, tandis que Christine s’active toujours à la gestion des commandes, à l’organisation des tournées et à la comptabilité. Les deux garçons commercialisent aussi pour les particuliers des volailles “démarrées” qu’il est possible de retrouver sur le marché de Saint-Flour les samedis matin par exemple.
Alors, les projets ne manquent pas pour diversifier encore un peu plus, tout en conservant l’esprit familial et la qualité artisanale appréciée des clients depuis 20 ans