Aller au contenu principal

Thierry Cubizolles : « Avancer sur le statut du fermage »

Président de la section régionale des fermiers et métayers, Thierry Cubizolles revient sur les débats qui ont animé le dernier congrès de la section nationale.

© SC

Le statut du fermage est régulièrement attaqué. Qu’en est-il actuellement ?
Thierry Cubizolles : Les bailleurs voudraient que le statut du fermage reste en l’état mais que parallèlement des contrats libres puissent se mettre en place. Côté preneur, nous disons clairement non. Le statut du fermage, qui a démontré toute son efficacité, doit rester la règle, nous ne voulons pas de contournement du contrat de fermage.
Ce dernier mérite certainement de s’adapter aux pratiques agricoles modernes. Le bail rural doit être toiletté. Les baux sont peut-être trop nombreux. Dans le Massif central, nous souhaitons que le bail de neuf ans reconductible soit la règle. Mais l’essentiel doit être préservé, car déjà depuis une vingtaine d’années, de nombreuses règles ont été assouplies.

Comment les choses peuvent-elles avancer ?
T.C. : Il faut d’abord que la négociation entre bailleurs et preneurs, bloquée depuis plus de quinze ans reprenne. Le dialogue est rompu. Face à cette impasse, nous appelons la FNSEA à trancher. Les dossiers ne manquent pas, il y a donc urgence à avancer.

À Cherbourg, la section nationale des fermiers et métayers a voté une motion. Sur quels sujets ?
T.C. : En lien avec notre rapport d’orientation sur l’évolution du statut du fermage, cette motion pose un certain nombre de sujets sur lesquels nous allons travailler. Il s’agit d’abord de trouver une solution aux reprises par un aménagement du régime de déclaration ; de prévoir une indemnisation du préjudice en cas de reprise et de démantèlement d’exploitation ; d’envisager une diminution du nombre de baux ; de permettre la cession de tous les baux y compris hors cadre familial, la cession du bail entre associés, avec des indemnités au preneur sortant plus cohérentes assumées par l’exploitant entrant ; de revisiter le droit de préemption pour plus de cohérence ; de trouver une solution aux pratiques de contournement du statut du fermage (pas-de-porte, sous-locations, travail à façon, conventions dérogatoires…) et enfin d’aménager le dispositif de la parcelle de subsistance.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière