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Temps pluvieux sur le marché de l’asperge

La récolte d’asperges puydômoises est stoppée du fait des pluies incessantes de ces deux dernières semaines.

L’asperge puydômoise bien qu’écoulée localement, subit, elle aussi, les distorsions de concurrences.
L’asperge puydômoise bien qu’écoulée localement, subit, elle aussi, les distorsions de concurrences.
© M. Comte

«Depuis le début des pluies, ma récolte est divisée par trois ! Dominique Deplat n’en revient pas. Pourtant tout avait si bien commencé le 15 mars dernier. A Joze, l’agriculteur espérait ramasser une douzaine de tonnes d’asperges dans ces 4 ha.

 

Pluie et froid, la mauvaise addition

« D’ordinaire les précipitations ne gênent en rien la production mais, dans le cas présent, elles sont trop longues. A cela, il faut rajouter la chute des températures. C’est une catastrophe… »

L’asperge a besoin d’une température minimale de 12°C, à 5 cm de profondeur dans le sol, pour pousser. Le producteur explique qu’ « un degré supplémentaire équivaut à 50 Kg d’asperges de plus par hectare ». A contrario, un degré de moins occasionne une perte équivalente. Les conditions météo de ces dix derniers jours, perturbent donc considérablement la récolte.

«Les machines de récoltes et les gens souffrent parce que le sol est très mouillé. Le froid ralentit voire stoppe la croissance des asperges. Ce qui est perdu aujourd’hui ne sera pas récupéré plus tard. » Le retour des beaux jours relancera la production mais Dominique Deplat craint alors une destructuration du marché de l’asperge, d’ores et déjà lourdement dé-séquilibré.

 

Concurrence déloyale

La récolte d’asperges nécessite une importante mobilisation de main d’œuvre. L’agriculteur de Joze, dont les aspergerais sont sous-tunnels et plastifiées, em-ploie deux personnes/ha. Des bras qu’il faut bien sûr rémunérer.

Mais, l’asperge subit elle aussi la concurrence européenne. « Cette année, on voit sur les marchés de Rungis à Paris ou encore de Châteaurenard en Provence, des asperges à 5 €uros le kg ! La Grèce, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne ont exporté une quantité considérable. Le coût de la main d’œuvre dans ces pays est 5 fois moins importante qu’en France. Les prix sont donc tirés vers le bas et bien évidemment, nous ne pouvons pas suivre… »

Reste alors le marché local. Les grossistes et revendeurs de la région qui se fournissent localement, mais aussi la vente à la ferme permet au producteur

d’écouler sa production à un prix convenable. Cependant, avec les conditions actuelles, Dominique Deplat craint de voir une « surproduction» envahir les marchés. « Dès qu’il fera chaud, les asperges vont se remettre à pousser et en grosses quantités. »

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