Syndicalisme : Pas de souveraineté alimentaire sans agriculteurs !
Le 26 septembre dernier, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de la Corrèze se sont pleinement inscrits dans la journée nationale d’actions lancée par la FNSEA et les JA, pour porter un message fort et clair : « Respectez les agriculteurs, n’importons pas l’alimentation dont nous ne voulons pas » !
Le 26 septembre dernier, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de la Corrèze se sont pleinement inscrits dans la journée nationale d’actions lancée par la FNSEA et les JA, pour porter un message fort et clair : « Respectez les agriculteurs, n’importons pas l’alimentation dont nous ne voulons pas » !


Rencontre avec les députés corréziens
À cette occasion, la FDSEA et des JA ont rencontré la députée Frédérique Meunier et le député François Hollande afin de leur exposer les inquiétudes et les revendications du monde agricole corrézien.
Quelle souveraineté alimentaire demain si nous abandonnons nos agriculteurs ? Et comment donner envie à des jeunes de s’installer si nous ne leur offrons que des contraintes et aucune perspective ? » a interpellé Emmanuel Lissajoux, président de la FDSEA.
Produire, pas interdire !
Les responsables syndicaux ont rappelé que la France ne doit pas reproduire le drame industriel des années 80-90, marqué par les fermetures et les pertes irréversibles de savoir-faire.
Il faut laisser les agriculteurs produire. Il faut encourager ceux qui portent des projets économiques plutôt que de les entraver ! Bloquer ces projets, c’est bloquer l’avenir »,
a martelé Daniel Couderc, vice-président de la FDSEA, en référence aux attaques répétées contre les projets d’élevage hors-sol ou d’irrigation. Ils ont aussi dénoncé les interdictions franco-françaises sans alternatives viables, comme celle de l’acétamipride – encore autorisé dans 26 pays européens – qui pénalisent lourdement les pomiculteurs corréziens et fragilisent nos filières face à la concurrence internationale.
L’eau, un enjeu vital
La résilience de l’agriculture face au changement climatique a aussi été au cœur des échanges.
Sans eau, il n’y a ni production, ni élevage, ni alimentation.
Les projets de stockage doivent être considérés comme indispensables et non bloqués par idéologie.
Mercosur : un accord toxique
Autre sujet majeur : le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Les responsables syndicaux ont dénoncé une menace directe pour nos filières d’élevage et nos standards de production.
Cet accord ouvre nos marchés à des produits agricoles qui ne respectent ni nos normes sanitaires, ni environnementales, ni sociales. C’est un accord toxique pour les agriculteurs comme pour les consommateurs. » martèle Antoine Brousse, Président des JA.
La FDSEA et les JA ont demandé aux deux députés corréziens de rejoindre l’initiative transpartisane visant à saisir la Cour de Justice de l’Union européenne, afin d’empêcher la ratification de cet accord. François Hollande a indiqué qu’il allait se renseigner. Mais pour les syndicats, les choses sont claires : les clauses de sauvegarde actuelles ne concernent que les volumes et les prix, sans aucune réciprocité sur les méthodes de production. Les importations doivent répondre aux mêmes règles que celles imposées aux producteurs français, pour garantir une concurrence loyale et la survie de nos filières.
Prédation : le ras-le-bol
La question du loup a également été abordée. Les attaques se multiplient et la situation devient insoutenable pour les éleveurs.
Il faut au plus vite faire évoluer le statut du loup dans la réglementation française. Le loup doit devenir chassable ! » a affirmé Marie-France Forest, secrétaire générale de la FDSEA.
Au-delà du coût exorbitant pour la collectivité, c’est la survie même des élevages qui est en jeu.
Un message clair : soutenir la production
Les syndicats l’ont rappelé avec force :
Notre combat est simple et vital : protéger nos moyens de production pour garantir la souveraineté alimentaire de la France et l’avenir de nos territoires. »
Ils appellent à des signaux politiques et citoyens positifs, capables de redonner confiance aux agriculteurs, de favoriser l’investissement et l’installation des jeunes, et de construire enfin une vision agricole nationale ambitieuse et durable. Les deux députés se sont montrés à l’écoute.
Désormais, place aux actes !