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Symbiose Allier au service de la biodiversité

Symbiose Allier a tenu son assemblée générale annuelle le jeudi 5 juin dans les locaux de Cerfrance Terre d’Allier, à Toulon-sur-Allier.

 

Symbiose Allier

Créée en 2015, l’association Symbiose Allier, présidée par Christophe Pignot, se veut concilier agriculture performante et protection de l’environnement. Réunie en assemblée générale à Toulon-sur-Allier, l’association environnementale a pu revenir sur les actions menées pendant l’année écoulée et présenter les projets à venir.

Partant du constat que les systèmes écologiques actuels sont issus de la confrontation entre les activités humaines et les dynamiques naturelles, et prenant en compte que ces activités humaines sont incontournables, Symbiose Allier considère que l'Homme et ses activités ne doivent pas être des « éléments exogènes » aux systèmes écologiques.

 

 

Une association fédératrice

Symbiose Allier a pour objet d’agir dans le domaine de l’agri-environnement sur le département en cherchant à développer et promouvoir les initiatives des acteurs locaux qui permettent d’associer durablement les activités agricoles avec la protection de l’environnement. 

Pour cela, l’association tend à développer des projets collectifs en impliquant les acteurs locaux du territoire (agriculteurs, forestiers, chasseurs, coopératives, négociants agricoles…). 

Cette diversité de partenaires permet ainsi de confronter les attentes et besoins de chacun afin d’établir des projets cohérents et durables à l’échelle du territoire

Symbiose Allier développe ainsi ses actions sur trois grands axes majeurs que sont l’enrichissement des connaissances locales sur la biodiversité, l’incitation et l’accompagnement sur le développement des infrastructures agroécologiques ainsi que la communication auprès des publics institutionnels, associatifs et professionnels.

 

CONFÉRENCE : Les secrets de la fertilité des sols

À l’issue de l’assemblée générale statutaire de Symbiose Allier, Philippe Viaux, membre de l’Académie d’Agriculture et ancien chercheur chez Arvalis, a animé une conférence sur la thématique « Fertilité durable des sols : quels liens entre pratiques agricoles et fertilité ? ».

Morceaux choisis afin de bien comprendre les enjeux de ce sujet majeur pour l’agriculture et l’environnement.

Ce n’est un secret pour personne, les sols sont la base de tous les supports de la production agricole. En effet, en agriculture, la fertilité des sols est un sujet incontournable et plutôt complexe. 

Mais pour les spécialistes, la question qui persiste est la suivante : le développement de l’agriculture a-t-il conduit à la dégradation des sols et donc une perte de fertilité de ces derniers ? En effet, au cours de l’Histoire, les spécialistes ont pu observer les effets négatifs de certaines pratiques agricoles sur la fertilité des sols (baisse des rendements et des teneurs en matière organique, salinisation…), même si les agriculteurs ont toujours essayé de remédier à ces baisses de rendements en tentant de trouver des solutions.

Quels sont les bons indicateurs de fertilité ?

La fertilité d’un sol est définie par rapport à son aptitude à assurer les besoins des plantes cultivées sur celui-ci. C’est pourquoi le rendement reste un indicateur incontournable de la fertilité quand la production agricole est obtenue en utilisant le minimum d’intrants industriels (engrais, produits phytosanitaires) et en mettant à profit au maximum les processus naturels de fonctionnement du sol.

À l’instar de l’eau, qui est un facteur important de la fertilité, la faune du sol joue également un rôle majeur sur les agroécosystèmes. La biodiversité est un patrimoine naturel nécessaire aux équilibres biologiques, il faut donc la préserver au même titre que les ressources non renouvelables, malgré le fait que les éléments qui la composent soient plus ou moins faciles à conserver (micro-arthropodes, lombriciens, champignons, bactéries…). 

Les résultats faisant suite à un essai de longue durée réalisé par le FIBL (Suisse) montrent que l’activité biologique est meilleure en agriculture biologique, mais n’est pas pour autant synonyme de bons rendements.

Quelles solutions pour une fertilité à moindre coût ?

L’association polyculture et élevage semble être une bonne option. En effet, une bonne répartition de la production animale et végétale (cultures annuelles et cultures pérennes) sur le territoire permettrait d’importantes économies d’intrants.

Au final, il faut retenir que la fertilité des sols ne baisse pas en France, les rendements restant stables malgré la baisse des teneurs en matières organiques qui génèrent du même coup des émissions de gaz à effet de serre, et les recours aux engrais et aux pesticides. 

« On peut produire avec moins d’intrants industriels et moins de travail du sol, mais plus de plantes de services, afin de favoriser un bon niveau de matière organique dans le sol, une bonne activité biologique, une meilleure utilisation des éléments minéraux ainsi qu’une valorisation de l’eau », insiste Philippe Viaux qui reste persuadé que l’association de ces modifications de pratique agricole avec une bonne répartition des productions agricole, animale et végétale sur le territoire, permettra alors de faire évoluer l’agriculture afin de l’adapter aux conséquences du changement climatique.

 

Lire aussi : RDI : la Chambre d'agriculture vous accompagne

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