Sur la route de Stevenson
Entre Auvergne et Languedoc-Roussillon, le chemin de Stevenson relie l'est du Massif central aux Cévennes. Du 21 juin au 4 juillet une déambulation littéraire est proposée par l'association sur le chemin de Robert-Louis Stevenson.
C'est l'un des plus beaux chemins de randonnée de l'hexagone. Le GR70 qui, sur plus de 270 kilomètres, relie l'Auvergne au Languedoc-Roussillon a été rendu célèbre par l'écrivain écossais, Robert Louis Stevenson. L'auteur de la célèbre Île au trésor, était en son temps ce que l'on peut considérer comme un randonneur avant-gardiste. Il voyait en effet dans cette activité un loisir aussi bon pour le corps que pour l'esprit. C'est donc avec cette idée, ainsi qu'une certaine affection pour le Massif central, qu'il entreprit en 1878 de parcourir les 258 km qui relient le Monastier-sur-Gazeille à Saint-Jean-du-Gard, accompagnée de sa fidèle ânesse Modestine. D'un village à l'autre, où les patois diffèrent, c'est ici un paysan, là-bas un notaire, ailleurs un boulanger ou un instituteur qui lui conseillent sa feuille de route pour le lendemain. Cet itinéraire parsemé de paysages majestueux, dont il fît la retranscription dans son oeuvre « Voyage avec un âne dans les Cévennes » porte désormais son nom. Du Velay au Gévaudan, en passant par le mont Lozère et le Pont-de-Montvert, l'itinéraire est émaillé de nombreuses étapes que pas moins de 7 000 randonneurs découvrent chaque année. La plupart ne réalisent pas l'intégralité du parcours. Tous n'empruntent pas non plus le chemin avec un âne, mais certains se laissent séduire par cette expérience atypique, détaillée avec force détails l'été dernier par la comédie Antoinette dans les Cévennes. « Le film restitue bien ce qu'est le voyage avec un âne et le comportement de ce dernier »... comprenez un peu têtu quand même, estime Laurie de Gentiane, responsable d'une agence située à Génolhac dans le Gard, spécialisée dans la location et les voyages en âne.