“Stratège, économe et réactif” : le nouveau visage de l’État
Le préfet et son “état-major” ont présenté jeudi la nouvelle physionomie des services de l’État dans le Cantal, regroupés depuis le 1er janvier autour de cinq pôles.
L’État l’avait promis, l’État l’a fait. C’est en substance le message qu’a délivré jeudi le préfet Paul Mourier lors de la présentation de la réorganisation des services de l’État dans le département en déclinaison de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) décidée par le Président de la République en juin 2007. Une réforme dont il a tenu à souligner “l’ampleur, le dimensionnement et les implications” inégalés jusqu’alors. “Jamais l’État ne s’était lancé dans un chantier aussi vaste”, a-t-il assuré. Avec comme ambition : arriver à un “État stratège, moderne, économe, lisible”. C’est donc une nouvelle fois en parfait défenseur de l’esprit et de la méthode de cette restructuration en profondeur que s’est posé Paul Mourier, entouré pour l’occasion de son nouvel état-major, désormais des plus resserrés : le secrétaire général de la préfecture, Michel Monneret, les sous-préfets des arrondissements de Saint-Flour et Mauriac, Guillaume Robillard et Patrick Jézégabel, fraîchement installés, le trésorier payeur général, Jean-Luc Dumay, la directrice de cabinet de la préfecture, Florence Vilmus, et deux promus au sein de ce nouveau G 8 départemental, Christian Soismier (ex directeur départemental de l’équipement et de l’agriculture) et Christian Salabert (ancien directeur départemental des services vétérinaires).
Chasse aux doublons
Ainsi, à l’issue de deux ans d’une préfiguration qui a traqué les doublons et assuré une meilleure coordination et une plus grande mutualisation entre services, tout en tenant compte des “nécessités du territoire et des attentes de la population”, cinq grands pôles ont été définis, concentrant depuis le 1er janvier les 3 150 fonctionnaires et les prérogatives de la dizaine d’administrations ou de services déconcentrés jusqu’alors existants : le pôle Éducation nationale, sensiblement inchangé, le pôle finances publiques, le pôle préfecture et sous-préfectures, et enfin, émanations les plus visibles de la réforme, les deux nouvelles directions interministérielles : la DDT (Direction départementale des territoires) et la DDCSPP (Direction de la cohésion sociale et de la protection des populations). Un bouleversement profond de la cartographie départementale qui semble avoir été conduit en douceur (les instances paritaires ayant validé sans remous les schémas proposés), malgré une réduction des effectifs confirmée au terme de la réforme. “Mais on ne mesure pas l’efficacité des services publics à l’aune des effectifs présents sur le territoire ; on peut réduire les effectifs sans toucher au cœur de métier”, a plaidé et conclut le préfet.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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