Aller au contenu principal

Sommet de l’élevage : “Accompagner les éleveurs dans l’adversité”

Alors que le contexte reste particulièrement compliqué pour l’élevage, le Sommet se positionne en catalyseur de solutions, avec un panel d’exposants encore plus dense.

Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet, aux côtés du président Jacques Chazalet.
Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet, aux côtés du président Jacques Chazalet.
© S. G.

Le 28e Sommet de l’élevage va démarrer dans moins d’une semaine. Une nouvelle édition qui s’ouvre dans un climat encore tendu pour le secteur de l’élevage, avec un nouvel épisode de sécheresse particulièrement aigu et persistant. Comment le salon se positionne-t-il par rapport à cette situation ?

Jacques Chazalet, président du Sommet : “Il est clair que les choses sont plus compliquées dans notre région que dans l’Ouest. Les éleveurs d’Auvergne, de Rhône-Alpes, du Limousin et de Bourgogne pâtissent d’une sécheresse sévère, qui, pour certains, est la seconde en deux ans. Une bonne partie des éleveurs ont déjà mangé leur stock de fourrages de début d’année. Face à ce contexte compliqué, nous voulons toutefois rester optimistes. C’est en période de crise qu’il faut trouver des solutions. Les agriculteurs sont des gens pragmatiques, et le Sommet est un rendez-vous important pour eux, où ils peuvent échanger avec les collègues, discuter avec leurs fournisseurs, trouver des solutions pour passer ce cap difficile. Et pourquoi pas, élargir leurs horizons. L’accueil du concours national blonde d’Aquitaine s’inscrit dans cette dynamique et devrait nous permettre d’accueillir un public plus large.”

Avec 1 560 exposants, le salon dépasse encore son record de participation. Comment expliquez-vous ce succès ?

J. C. : “Le nombre et la qualité de contacts que nouent ici les exposants est un atout indéniable. L’an dernier, 95 000 visiteurs sont venus au Sommet. C’est un volume conséquent, qui crée du trafic, des échanges, et, au final, du commerce. La convivialité du salon fait le reste. Malgré la conjoncture délicate, le nombre d’exposants progresse, notamment dans les secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables, la bio ou le bien-être animal. Preuve que le Sommet est un carrefour commercial, mais aussi de réflexion autour des grands enjeux de demain.”

L’engouement des étrangers  pour l’évènement se confirme d’année en année. En 2019, un focus spécifique sera fait sur les pays d’Afrique de l’Ouest. Que viennent-ils chercher au Sommet ?

J. C. : “Il y a de réels enjeux pour nous, comme pour eux. Nous pouvons les accompagner dans leur développement, nouer des accords commerciaux, et participer à leurs besoins. Les perspectives du secteur de l’élevage dans ces pays (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Cameroun...) sont immenses, avec une demande en produits animaux, particulièrement des pays côtiers, qui devrait augmenter de plus de 250 % d’ici 2020. L’amélioration de la compétitivité des élevages est une priorité. Elle passera par des outils techniques, de la génétique, des échanges de savoirs, et des financements…”

Au chapitre des visites officielles, le ministre de l’Agriculture devrait être présent le mercredi 2 octobre. Comme chaque année, une invitation a été adressée au chef de l’État. Avez-vous eu des nouvelles de l’Élysée ?

J. C. : “Nous savons qu’Emmanuel Macron a prévu d’assister, le vendredi 4 octobre, à une manifestation organisée par le groupe de presse Centre-France dans le cadre du Centenaire du journal La Montagne. Si le chef de l’État est effectivement présent à Clermont-Ferrand ce jour-là, nous ne pouvons imaginer une seule seconde qu’il ne vienne pas au Sommet, rendez-vous européen des professionnels de l’élevage.”

 

Les plus lus

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière