Aller au contenu principal

Session Chambre L’agriculture corrézienne, « du sérieux » : la Chambre d’agriculture affirme sa détermination

Entre crises sanitaires, défis climatiques et espoirs de modernisation, la session du 7 novembre a rappelé une évidence : l’agriculture n’a pas besoin de discours, mais d’actes concrets. Vendredi 7 novembre 2025, les élus de la Chambre d’agriculture de la Corrèze se sont réunis à Tulle sous la présidence de Daniel Couderc. 

Une session dense, marquée par un message fort

L’agriculture, c’est du sérieux. Elle mérite mieux que des discussions de comptoir. »

Face aux crises qui secouent les filières, de la DNC aux tempêtes estivales, le président Couderc a appelé à la rigueur, au respect et à la lucidité. Il a salué la mobilisation des éleveurs et l’efficacité des mesures sanitaires ayant permis la reprise des exportations, tout en insistant sur la nécessité de maintenir les efforts de vaccination et d’indemnisation.

 

Défendre, moderniser, anticiper

La défense du modèle corrézien reste une priorité. Daniel Couderc a dénoncé avec fermeté :

  • la baisse envisagée de 20 % du budget de la PAC,
  • le retour possible du Mercosur, qu’il juge « inacceptable ».

Sur le plan national, il a salué les avancées de la loi Duplomb :

  • reconnaissance du stockage de l’eau,
  • valorisation de l’expertise de terrain,
  • cadre simplifié pour l’investissement.

Mais il a averti : « Une loi sans décrets, c’est une promesse sans suite. »

L’eau a occupé une large place dans son discours. Le président a rappelé que « nos anciens avaient façonné les paysages corréziens » et appelé à préserver « ces ouvrages utiles à la vie rurale ». « Moderniser sans détruire, anticiper sans effacer l’histoire » : une ligne claire pour la Chambre.

 

Résilience et sécurité

Face aux tempêtes, sécheresses et incendies, la résilience n’est plus un concept mais une nécessité. Le sujet du loup a également ravivé les inquiétudes : « L’élevage en plein air n’est pas compatible avec sa présence », a déclaré Daniel Couderc, appelant à faire du loup une espèce chassable pour préserver « notre équilibre territorial ».

Au-delà des crises, c’est la démographie agricole qui alarme :

  • vieillissement des agriculteurs,
  • manque de bras,
  • fermes en cessation d’activité.

Quand une ferme s’arrête, c’est toute une économie locale qui s’affaiblit », a-t-il rappelé, soulignant l’urgence de redonner « envie, rémunération et fierté » à celles et ceux qui nourrissent la France.

 

Un plan et des moyens

Le Plan de mutation de l’agriculture corrézienne, désormais en œuvre, vise à :

  • accompagner les transitions,
  • moderniser les outils,
  • consolider les revenus.

L’expérimentation de la boucle électronique bovine illustre cette dynamique. Le président a aussi mis en avant le travail de la DDT pour accélérer les paiements PAC.

Sur le plan budgétaire, Ewa Perney a présenté :

  • un second budget rectificatif 2025 affichant une perte de 62 400 euros sur un total de 8,7 millions,
  • un budget prévisionnel 2026 en légère baisse, à 8,2 millions d’euros.

Des ajustements sont prévus pour tendre vers l’équilibre sans renoncer aux actions de terrain.

 

Perspectives

Les échanges avec les intervenants extérieurs ont souligné la fragilité des filières animales en Nouvelle-Aquitaine :

  • décapitalisation,
  • baisse des naissances,
  • recul de 40 % de la production laitière en quinze ans.

Pourtant, certaines exploitations affichent encore de solides performances économiques, preuve que l’innovation et l’adaptation peuvent porter leurs fruits.

 

Une vision claire

En conclusion, le président Couderc a rappelé la ligne de conduite de l’institution : 

Notre agriculture ne demande pas la lune. Elle demande du respect, des actes et une vision qui tient debout. »

Une déclaration comme un cap, pour une Corrèze agricole toujours vivante, fière et résolument tournée vers l’avenir.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

En présence d’Emmanuel Ferrand, conseiller régional, délégué au fonds Feader, Ludivine et Pierre Lot ont présenté leur exploitation agricole.
Garantir des prêts à l'installation en agriculture, c'est possible en Auvergne-Rhône-Alpes

Ludivine Lot s'est installée aux côtés de son conjoint, Pierre au Breuil dans l'Allier grâce notamment au fonds de garantie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière