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Sentiment de colère et de dégoût chez les agriculteurs du secteur

Suite à la découverte d’un élevage clandestin de sangliers à Bas en Basset, le président de la section chasse FDSEA et des agriculteurs du secteur réagissent.

Pour les agriculteurs du secteur, cette découverte confirme les suspicions de lâchers clandestins de sangliers.
Pour les agriculteurs du secteur, cette découverte confirme les suspicions de lâchers clandestins de sangliers.
© © FRCP

La découverte d’un élevage de sangliers qui a fonctionné illégalement durant des années à Bas en Basset suscite la colère parmi les agriculteurs du secteur.
Des dégâts de sangliers récurrents sur les prairies, les cultures et les silos et des tableaux de chasse qui atteignent des niveaux  élevés (de l’ordre d’une petite centaine de sangliers par an et par ACCA), la profession agricole ne croyait pas à la thèse de la régénération naturelle des sangliers ! “Face à ces tableaux de chasse, on pouvait que se douter de l’existence de lâchers dans ce secteur. Mais la question était de savoir d’où venaient tous ces sangliers ! Ce parc a très certainement contribué à alimenter la population locale de sangliers” lance Gilles Tempère, le président de la section chasse de la FDSEA Haute-Loire.
La balle est à présent dans le camp des enquêteurs qui cherchent à faire la lumière sur le fonctionnement du parc et sa clientèle.

A l’encontre de la gestion du gibier sauvage
Dans cette affaire, «la FDSEA  entend se constituer partie civile et nous espérons que la fédération départementale des chasseurs de Haute-Loire fera de même car ce type d’élevage va complètement à l’encontre de la gestion du gibier sauvage» lance Gilles Tempère.
«On espère que des sanctions exemplaires seront appliquées, que les animaux seront abattus et le parc démantelé. Ce type de parc d’entraînement est soumis à si peu de contrôles qu’il en devient facile de faire l’élevage et le commerce de sangliers» ajoute-t-il.
Le président de la section chasse demande à l’administration d’être plus vigilante à l’égard de ce type de parc : «On pourrait envisager une évolution de la réglementation et pourquoi ne pas faire stériliser les sangliers de ces parcs ?».

Scandaleux !
Les agriculteurs du secteur expriment colère et dégoût à l’évocation de cette affaire. «Pour quelle raison, nous agriculteurs, sommes très contrôlés dans l’exercice de notre métier alors que ce type de parc a le droit de faire n’importe quoi ?» s’indigne Marcel Perbet, éleveur de vaches laitières et allaitantes à Beauzac.
«C’est sandaleux qu’un élevage qui devait stopper son activité continuait de fonctionner et semblait profiter aux ACCA locales».
Marcel Perbet, qui réalise au minimum quatre déclarations de dégâts par an dûs aux sangliers, demande à présent que l’administration fasse son travail en surveillant plus efficacement ce type de parc-élevage.
Pour l’éleveur, cette découverte confirme les suspicions de lâchers clandestins dans le secteur.

Dans l’attente de sanctions
Rodolphe Royon, éleveur laitier à Monistrol/Loire, se dit dégoûté par cette nouvelle : «Je trouve anormal qu’un élevage qui devait fermer ses portes depuis 2010 soit encore ouvert en 2017 ! Si un agriculteur ne procède pas à la mise aux normes de ses bâtiments, il n’a pas 7 ans pour la faire ! J’ai l’impression que la règlementation n’est pas la même pour tout le monde... J’attends à présent que des sanctions soient prises et que l’on punisse aussi ceux qui ont acheté des sangliers qui émanaient de ce parc».
Pour Rodolphe Royon, cet élevage illégal conforte les agriculteurs dans leurs convictions : «Cela confirme l’existence de lâchers et d’une économie parallèle autour du sanglier».

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