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Section bovine régionale : les Egalim peinent à se mettre en place

La Section régionale bovine de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine s’est réunie le 21 juillet à Vieux-Boucau-les-Bains dans les Landes. Au programme, plusieurs sujets d’actualité et notamment le Rémunérascore et un bilan de l’application des Egalim 2 suivis d’un moment plus convivial.

© P. Dumont

C’est traditionnellement à la mi-juillet que la FDSEA des Landes organise son opération Bœuf à la plage. La section bovine régionale de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine a profité de l’occasion pour se réunir et faire le point sur les sujets d’actualité et notamment l’application de la loi Egalim 2. Pour l’occasion, la section avait invité Isabelle Audouin, chargée de mission au Service Régional de l’Économie Agricole, de la Draaf Nouvelle-Aquitaine et en charge des dossiers économiques. Les membres de la section régionale souhaitaient faire un point d’étape sur la situation et mettre le doigt sur les blocages et dysfonctionnements repérés. Les sections bovines de chaque département ont fait un bilan des actions engagées par les FDSEA et Jeunes Agriculteurs pour la mise en place des mesures prises par la loi. Outre des actions d’information et d’accompagnement des éleveurs, des contrats ont été envoyés aux acheteurs par les éleveurs. À ce jour de nombreux contrats restent encore sans réponse, alors même que la loi prévoit l’obligation de réponse de l’acheteur sous un mois. D’autres ont été refusés par courrier mais là encore, la réponse n’est pas conforme à ce qui est prévu par la loi. Depuis la promulgation de la loi Egalim 2 au 1er janvier 2022 qui rend la contractualisation obligatoire, plus de 6 mois se sont écoulés et le compte n’y est toujours pas. Les éleveurs, fatigués de cette situation, demandent des contrôles renforcés et l’application des sanctions prévues par la loi. Une saisie du médiateur des relations commerciales est envisagée. L’ensemble des éléments fournis par les représentant présents a été remis à Isabelle Audouin qui fera un rapport sur l’avancée de la mise en place de la loi en Nouvelle-Aquitaine, rapport qui sera envoyé au ministère de l’Agriculture. Autre initiative prévue dans la loi Égalim 2, l’instauration d’un Rémunérascore. Il s’agit d’un nouvel étiquetage basé sur le même principe que le Nutri Score déjà bien connu des consommateurs. L’idée est de communiquer de manière simple et lisible sur la part du prix payé qui revient au producteur lors de l’acte d’achat. Une expérimentation d’une durée de 5 ans est lancée, notamment dans la filière bovine. La Fédération nationale bovine et l’enseigne de grande distribution Lidl travaillent actuellement sur le Rémunérascore qui se base sur les indicateurs de coûts de production. De l’interprofession. Les étiquettes iraient de A+ à F. Un animal qui serait rémunéré au producteur à 100 % du coût de production serait A+. Une rémunération inférieure à 84,2 % du coût de production et ce serait une étiquette F.

Cette réunion de la section bovine régionale a également été l’occasion de faire le point sur l’avancement du Fonds d’assainissement régional mis en place par Interbev. Ce fonds, qui existait en Poitou-Charente et en Aquitaine avant la réforme territoriale, permettait d’indemniser l’éleveur dont l’animal est saisi pour une maladie lors de l’abattage. Une réflexion a été conduite au niveau national en 2022 et un dispositif devrait voir le jour début 2023. Il harmoniserait conditions et cotisations.  Tous les animaux abattus en France cotiseraient 2,10 € par animal, montant qui se prélève à l’abatteur. Le remboursement à l’éleveur serait de 100 % en cas de saisie pour une des maladies listées.

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