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Sécheresse : « L’objectif est de classer un maximum du territoire »

Le président de la FDSEA, Yannick Fialip, fait le point sur les grands sujets d’actualité du moment.

Sur les attaques dont fait l’objet le métier d’éleveur, Yannick Fialip note un véritable ras le bol des éleveurs.
Sur les attaques dont fait l’objet le métier d’éleveur, Yannick Fialip note un véritable ras le bol des éleveurs.
© HLP

Où en sommes-nous du dossier sécheresse en Haute-Loire ?
La sécheresse est assez disparate sur le territoire départemental et certains éleveurs se trouvent dans des situations très difficiles, c'est pourquoi la FDSEA et les JA ont rapidement alerté la Préfecture de manière à déclencher le plus vite possible des commissions d'expertise sur le terrain. Ces commissions se déroulent en ce moment avec la DDT, les services de la Préfecture et la profession ; après l'Est du département la semaine dernière, c'est à présent au tour des secteurs Centre et Nord-Ouest d'être expertisés cette semaine.
L’objectif est de classer un maximum du territoire du département en sécheresse de façon à pouvoir, par la suite, présenter un dossier auprès du Fonds national de gestion des risques en agriculture. En parallèle, nous avons alerté la Région Auvergne Rhône-Alpes sur les difficultés des éleveurs à obtenir du fourrage et à des prix rationnels ; nous avons demandé une aide à la trésorerie pour l’achat de fourrages. Une aide rapide est nécessaire pour éviter la décapitalisation du cheptel dans les exploitations. On espère que cette aide pourra être mise en place d'ici un mois.

Le gouvernement a mis en œuvre certaines mesures pour venir en aide aux agriculteurs touchés par la sécheresse. Qu'en pensez-vous ?
Le gouvernement a proposé le dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, le report ou l'allègement du paiement des cotisations sociales MSA et des avances plus élevées sur les aides PAC, mais cela n'est malheureusement pas suffisant. Nous avons vraiment besoin du fond des calamités !
Dans ce contexte climatique, le fourrage est très demandé et très cher. Aussi la FDSEA, dans le cadre de ses achats groupés, est allée en chercher jusqu'en Espagne ; les premiers camions de paille espagnole s’apprêtent d'ailleurs à arriver dans notre département. Le tarif de la paille est correct et la qualité est bonne, mais nous avons été limités en quantité, en raison de la forte demande.

Le prix des produits agricoles est-il toujours un dossier suivi de près par la FDSEA ?
Oui bien sûr. Lors des États Généraux de l'Alimentation, nous avons bien senti que le gouvernement n'a pas tranché en faveur des agriculteurs. On va remonter au créneau notamment pour vérifier que les éléments introduits dans la loi, qui devraient permettre de faire remonter les prix (seuil de revente à perte et encadrement des promotions), soient effectivement appliqués.
Toujours dans le cadre de ces États Généraux, on va bientôt travailler sur la mise en place de projets alimentaires territoriaux qui permettront de créer des partenariats entre les producteurs et les collectivités (foyers, maisons de retraite, hôpitaux…) d'un même territoire, dans l'objectif de favoriser le consommer local.

Le métier d'éleveur est de plus en plus attaqué. Que pensez-vous faire sur cette question qui inquiète le monde agricole ?
On sent un véritable ras le bol des éleveurs car il est insupportable que des gens s'introduisent dans les élevages, mettent le feu à des abattoirs… On demande aux pouvoirs publics de faire respecter la loi ! La FDSEA propose aux éleveurs d'installer à l'entrée de leur élevage des pancartes « Défense d'entrer – Propriété privée ». Si une personne enfreint la loi en pénétrant dans les bâtiments, cette inscription donnera la possibilité aux agriculteurs de porter plainte pour intrusion abusive et ainsi d'entamer une procédure judiciaire. Des achats groupés de panneaux seront certainement proposés prochainement par la FDSEA. En tout cas, sur ce dossier, les éleveurs n'ont pas l'intention de se laisser faire.

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