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Installation
Se renseigner sur la filière, le marché, la concurrence avant de s'installer

Dans le cadre de votre parcours à l'installation, les organismes professionnels agricoles compétents vous aident à faire les bons choix pour travailler sur une exploitation viable et vivable.

Laurine Rousset présidente des JA de Haute-Loire
Laurine Rousset invite les jeunes en cours d’installation à demander conseil pour faire les bons choix.
© © HLP

"En Haute-Loire l'installation se porte bien. Avec 84 jeunes installés avec DJA en 2021, contre 61 en 2020, notre département est le seul en Auvergne Rhône-Alpes à voir son nombre d'installations augmenter" constate non sans satisfaction, Laurine Rousset, présidente des Jeunes Agriculteurs de Haute- Loire et élue Chambre d'agriculture. Toutefois, la responsable professionnelle fait preuve d'une certaine inquiétude en raison de la situation de certains marchés, en particulier sur le marché du bio. D'après le CNIEL, " depuis début 2021, le bio montre des signes de ralentissement en France", principalement dans les filières lait et œufs. Ralentissement de la croissance de la consommation, une offre supé- rieure à la demande... le bio s'essouffle un peu.

Si les installations en agriculture biologique se poursuivent et ont sans nul doute encore de l'avenir dans notre département, Laurine Rousset et les conseillères du service agriculture biologique de la Chambre d'agriculture demandent aux porteurs de projets de faire preuve de vigilance notamment sur les débouchés.

"Lorsque l'on s'installe et que l'on choisit de se lancer dans une production, il faut bien travailler sur son système de production et se pencher sur les débouchés potentiels. Alors que les études de marché ne sont malheureusement plus obligatoires, le risque est que les projets ne collent plus à la réalité du terrain" explique Laurine Rousset qui invite les por- teurs de projets à mettre le paquet sur l'aspect économique de leur projet en se tournant vers les services techniques de la Chambre d'agriculture ou de Cerfrance Haute-Loire. "Grâce aux solides connaissances des filières et de leurs débouchés, les conseillers Chambre d'agriculture aident les jeunes à s'installer sur des exploitations viables et vivables ; c'est pourquoi, je les invite à se renseigner sur la filière, le marché, la concurrence avant de faire leur choix, à écouter les conseils des organismes qui les accompagnent et à prendre le temps de faire les études préalables nécessaires".

" La production bio est très exigeante en compétence technique. Il faut savoir anticiper ; quant aux approximations techniques et aux aléas climatiques, ils sont plus diffcile à rattraper" indique la conseillère Chambre d'agriculture Régine Tendille.

Installée sur 130 ha en Gaec avec sa mère en lait bio avec 126 têtes dont 55 vaches Prim'Holstein et 405 000 L de lait livrés à Sodiaal, Laurine Rousset est elle-même personnellement concernée par la saturation du marché dans cette production. Toutefois, la bonne technicité de sa ferme lui permet aujourd'hui de résister. "la coopérative Sodiaal a déclassé 10% de la paye du lait bio en lait conventionnel. C'est une perte économique conséquente" que les exploitantes ont réussi à surmonter grâce à une grande autonomie sur la ration des vaches et une rotation très rapide dans le pâturage pendant 6 mois. "Si le bio a connu une belle embellie en 2019-2020, aujourd'hui, certains marchés saturent un peu. C'est pourquoi, avant de se lancer, mieux vaut bien se projeter dans l'avenir" souligne Régine Tendille qui reste cependant optimiste pour l'avenir du bio : " à l'avenir, le dé du renouvellement des générations d'agriculteurs est tel qu'il y a aura forcément des portes qui vont s'ouvrir dans toutes les productions en conventionnel comme en bio". "Il est important que les jeunes en cours d'installation se tournent vers nos services en vue d'être conseillés en matière de débouchés" ajoute Sandrine Dubois.

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