Se mobiliser contre les incohérences !
Le projet de loi Agriculture et Alimentation vient d’être adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Ce texte va dans le bon sens : sur la prise en compte des coûts de production, sur l’encadrement des promotions… Mais, avant même son entrée en application et sa concrétisation dans nos fermes, de nouvelles charges sont annoncées et des signaux de concurrence avec des produits importés sont émis.
Il y a déjà plusieurs mois, le CETA ouvrait nos frontières à la viande bovine, porcine… du Canada. Il est de nouveau question de négociations avec les pays d’Amérique du Sud sur l’importation de viande bovine, volaille, de céréale, de sucre… Tout dernièrement, la goutte qui a fait déborder le vase : l’accord pour l’importation d’huile de palme pour la fabrication de biocarburant au détriment de la filière colza en France.
D’un côté, le gouvernement nous demande de garantir une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous et dans le même temps, il cautionne des importations de matières premières peu durables, en laissant négocier les accords commerciaux avec des pays qui ne partagent pas nos exigences sociales, environnementales et sanitaires. On ne peut pas laisser le gouvernement imposer une montée en gamme aux agriculteurs français en leur imposant une concurrence déloyale venue de l’étranger !
L’injustice de cette situation est flagrante et les conséquences sur les exploitations insupportables !
Les lignes rouges sont désormais franchies !
Les réseaux FNSEA et JA se mobilisent sur tout le territoire à partir du 10 juin, afin de dénoncer et mettre fin aux importations qui ne respectent pas nos standards de production et concourent à des distorsions de concurrence intolérables. Il nous est impossible de produire au même prix que nos homologues en respectant les conditions imposées en France (coûts de la main d'œuvre, fiscalité défavorable, obligations environnementales, réglementation sanitaire, exploitations familiales).
Notre action cible le gouvernement. Des blocages viseront les raffineries car elles sont un lieu stratégique pour l’État et symbolisent le double discours dont nous sommes victimes. La réussite de l’action dépend de l’implication et de la présence de chacun sur les sites.
Notre revendication :
N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas !
Pour les modalités pratiques (lieu de rendez-vous, horaires, covoiturage…), les agriculteurs sont invités à se rapprocher du Président de son syndicat local.