"Sans irrigation, la culture du maïs est de plus en plus compliquée"
Une vingtaine d'agriculteurs se sont rendus vendredi 29 août à Fontannes sur la parcelle d'essai variétal de maïs, mise en place par la Chambre d’agriculture, pour une visite explicative variété par variété.
Une vingtaine d'agriculteurs se sont rendus vendredi 29 août à Fontannes sur la parcelle d'essai variétal de maïs, mise en place par la Chambre d’agriculture, pour une visite explicative variété par variété.
25 variétés à l'essai
À quinze jours de la date approximative de la récolte en ensilage de la parcelle d'essai variétal de maïs implantée à Fontannes sur l'exploitation de M. Boyer, le service Productions végétales de la Chambre d'agriculture de Haute-Loire a organisé une visite sur site. Une vingtaine d'agriculteurs a participé à cette matinée, vendredi 29 août.
C'est Patricia Tyssandier conseillère spécialisée qui a présenté, une par une, les 25 variétés en observation (*). En préambule, la conseillère a fait un petit retour en arrière.
"Cela fait 3 ans que nous implantons une parcelle d'essai variétal. En 2023, nous avons eu la grêle ; en 2024, l'année a été très pluvieuse avec 850 mm de pluie et les résultats étaient très hétérogènes. Et 2025 est une année de sécheresse avec sur ce secteur du Brivadois, 250 mm de pluie depuis janvier et seulement 90 mm depuis le 24 mai date de semis des maïs".
Irrigué et non irrigué
Notons que cette parcelle d'essai a été irriguée à raison de "5 tours d'eau, soit 35 mm tous les 10 jours" selon l’agriculteur M. Boyer.
Une autre parcelle d'essai implantée à Chaspuzac n'a pas été irriguée : résultat "le maïs est cramé et sans épi".
Ce qui fait dire à la technicienne que "sans irrigation, la culture du maïs est de plus en plus compliquée", en particulier sur les zones les plus basses du département. Le manque d'eau a été conjugué à des températures très élevées (33°c et plus, durant 25 jours) ce qui a conduit à un stress hydrique avéré.
Variété choisie en fonction de ce qu'on recherche
Après avoir présenté chaque variété avec ses atouts et ses défauts, Patricia Tyssandier a résumé :
"Le choix de la variété de mais à mettre en place est fonction de ce que l'agriculteur recherche, du rendement, des UF, de l'amidon… En zone de plaine, celui qui veut densifier la teneur énergétique par l'amidon a intérêt à choisir des variétés typée grain, avec un nombre de rangs et un nombre de grains par rang conséquent, et une implantation d'épi centrée pour ne pas diluer l'énergie sur la plante".
Les meilleures terres pour le maïs
Se basant sur plusieurs années d'expériences sur le terrain, la technicienne recommande de "réserver les meilleures terres pour le maïs qui sort le plus de rendement à l'hectare", des sols fertiles avec du fond et une réserve utile pour satisfaire les besoins en eau en phase végétative.
Et de conclure : "la génétique évolue toujours et encore, c'est pourquoi nous réalisons ces plateformes d'essai afin d'apporter les bons conseils aux agriculteurs qui recherchent l'autonomie fourragère et énergétique".
(*) Les résultats de ces essais seront communiqués d'ici 2 mois sur le site de la Chambre d'agriculture.
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