S’adapter aux changements climatiques sur l’Aubrac
Lundi 5 octobre, le parc naturel régional de l’Aubrac a invité élus et techniciens à la restitution du diagnostic territorial lancé par le syndicat mixte d’aménagement et de gestion du PNR Aubrac, au Monastier-Pin-Moriès.
L’objectif de cette présentation était de poser des pistes pour « limiter les empreintes énergétiques du territoire et développer les énergies renouvelables ». Cette restitution a eu lieu dans le cadre du programme pour la transition énergétique et climatique de l’Aubrac (PTECA). Le diagnostic territorial, lancé en février 2019, a mis en évidence une forte dépendance de l’Aubrac aux énergies fossiles pour les déplacements et le chauffage.
Le gouvernement a fixé dans sa loi Énergie-Climat, votée en 2019, des objectifs ambitieux pour faire baisser la consommation d’énergie de la France et réduire l’utilisation des énergies fossiles ; et notamment celui d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans cette même loi, une mesure entérine la baisse de 40 % de la consommation d’énergies fossiles d’ici à 2030.
Deux présentations, l’une par un représentant de Lozère Énergie, l’autre par le bureau d’études Solagro ont permis aux invités de mieux cerner les enjeux de transition énergétique sur l’Aubrac. La question agricole a pris une place importante dans les débats.
L’élaboration du diagnostic énergétique et climatique du territoire permettra d’apporter une amélioration des connaissances et d’évaluer la vulnérabilité du territoire face au changement climatique en faisant un focus sur les secteurs de l’agriculture et de la forêt.
« Dans un contexte global de transition énergétique, l’Aubrac dispose de ressources lui permettant de contribuer activement à l’effort général d’accroissement de la production d’énergie renouvelable, attendu pour atteindre les objectifs régionaux et nationaux », a rappelé l’équipe dirigeante du PNR Aubrac.
Une partie de la présentation a été consacrée aux consommations et à la facture énergétique du territoire et à l’état des lieux des réseaux de transport énergétique et des EnR. Une réflexion sur leur potentiel de développement a aussi été esquissée. De plus, la mobilité et ses enjeux de demain ont aussi été abordés. Le représentant de Lozère Énergie a, entre autres, pointé que 25 communes sur l’Aubrac sont en « précarité énergétique ». Les méthaniseurs ont été évoqués comme piste intéressante pour développer l’énergie territoriale.