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Rugby : la qualification est-elle possible pour le Stade aurillacois ?

Faire machine arrière, ce n’est pas dans l’ADN de Christian Millette. Alors, en tout bon président qu’il est, son message ne varie pas d’un iota : “J’affiche tous les ans la volonté d’aller jouer dans les 6 et cette ambition va demeurer intacte.” Il l’a dit à la presse mi-juin. Il en a remis une couche devant les partenaires privés et institutionnels le 31 juillet dernier du côté de Tournemire.
Comme tous les ans, nous (les supporters, les spectateurs, les sélectionneurs ès-canapé...) on a tendance à avoir la trouille car encore une fois, le club se fait non seulement ponctionner ses meilleurs éléments, mais d’autres de même calibres ont pris leur retraite sportive. Comment le Stade aurillacois va-t-il faire ?


Confiance aux jeunes


Alors soyons optimiste ! Si l’on s’appuie sur le dernier exercice, les Cantaliens ont joué le Top 6 jusqu’à la 23e journée. Quasi parfait à domicile (seul Vannes s’était imposé alors), les hommes de Roméo Gontineac proposent même du jeu, du très beau jeu parfois. Entre l’éclosion de certains jeunes - Hugo Huurman, Juun Pieters, Hugo Bastard, Mehdi Slamani, Mosa’ati Moala, Dachi Papunashvili, Axel Bevia... -, la confirmation de certains cadres - Alex Plantier, Giorgi Kartvelishvili, Cameron Dodson, Martial Rolland, Eoghan Masterson, Didier Tison, David Delarue... -, un joker médical talentueux - Ofa Manuofetoa -, et deux maîtres à jouer au top de leur forme - Antoine Aucagne et Marc Palmier.  
Mais si c’était bon à la maison, même si la dernière défaite face à Provence a atteint le rêve de qualification, ce dernier exercice à l’extérieur a rappelé de biens mauvais souvenirs. Pour le président, c’était “la Bérézina pour ne pas dire plus” et certainement la raison pour laquelle il n’a pas pu apprécier pleinement cette saison “car je pense que nous avions les moyens cette année de faire mieux”. Alors cette 18e aventure de rang en Pro D2 pour le club du Cantal doit être celle de l’ambition. 
Malgré 16 départs, dont Aucagne (Perpignan), Palmier (Grenoble), Dodson (Béziers), Plantier (Biarritz)..., les arrêts de Latuka Maituku et Tim Daniel, le recrutement 2024-2025 a été conséquent, mais a surtout capitalisé sur la jeunesse. En conservant la quasi totalité de ses champions de France espoir, le Stade aurillacois peut envisager un avenir où l’impertinence et le grain de folie auront leur mot à dire.
D’autant que sur le terrain, les espoirs affichés sur le deuxième ligne Maël Perrin (prêt Montpellier), le troisième ligne Lucas Oudard (ASM) ou encore les centres Karl Martin (prêt Montpellier) et Karsen Talalua (Toulon) semblent se confirmer au sortir des matchs amicaux. 
De plus, en ayant renforcé sur des postes clés comme le pilier droit (arrivées de Dominic Robertson McCoy, en provenance du Connacht, et Valentin Welsch prêté par Montpellier) et à l’ouverture (arrivées de Tedo Abzhandadze en provenance de Montauban ; Ugo Seunes de Blagnac ; Jean-Luc Cilliers de Chambéry), le club semble s’être armé. Encore faut-il trouver le bon équilibre, la bonne formule. 


Dure réalité


Mais, car il y a toujours un mais dans ces cas-là, les matchs amicaux n’ont pas spécialement rassuré, l’image laissée non plus. Heureusement, la venue de Montpellier a rassuré, devant être la mise au point utile à tout pronostic pour le reste de la saison. Nul doute que beaucoup de chemin reste encore à faire, le secteur de la touche et, pour certains, l’engagement étant encore à revoir, tout comme la maîtrise, la constance...
Pour ne rien gâcher, le Stade devra se passer pour quelques semaines, voire quelques mois de de Dominic Robertson McCoy (cheville), Juun Pieters (main) et  AJ Coerzten (ligaments croisés). Dure réalité avant la venue vendredi de Soyaux-Angoulême en ouverture de saison et ça a piqué du côté de Jean-Alric puisqu'Aurillac s'est incliné. 
Mais peu importe les noms couchés sur la feuille de match, les rouge et bleu vont devoir sortir le bleu de chauffe, se sortir les tripes et ce toute l’année. Faire bonne figure, voire plus : “Quand vous rentrerez sur le terrain, vous aurez à cœur de porter le maillot du Stade aurillacois, avec fierté, courage, abnégation... pour aller chercher cette sixième place qui nous fuit depuis quelques saisons, mais que l’on ne désespère pas de retrouver”, insiste Christian Millette.
Un objectif ambitieux, surtout face “à des clubs qui ont de ambitions et des moyens bien supérieurs au Stade aurillacois, mais nous on a un savoir-faire. Je sais pouvoir compter sur les coachs et les joueurs pour relever ces défis”. Avec un budget qui va se situer autour des 5,8 M€, Aurillac reste parmi les plus petits de la classe, voir le plus petit, ce qui n’enlève en rien la détermination de son président. 

Retrouvez toutes les informations utiles sur la saison dans notre dossier spécial réalisé dans le numéro 3735

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