Rocade Saint-Flour : plus de deux décennies pour sept kilomètres
Les présidents des conseils départemental et régional, Bruno Faure et Laurent Wauquiez, ont officiellement lancé le 2 juin le chantier la rocade de Saint-Flour.
“Dans les deux ans, on y roule et ce chantier que j’avais promis de faire est en cours”, s’est d’emblée félicité Laurent Wauquiez à son arrivée sur le chantier de 28 millions d’euros (hors taxes) à hauteur du pont du Rochain. Une promesse pour Laurent Wauquiez faite à “mon plus petit département, le Cantal, mon petit Poucet, mon gâté”. La Région Auvergne-Rhône-Alpes apporte la moitié du financement. C’est dire si, sans elle, et après moult recours judiciaires d’opposants, la réalisation de ces sept kilomètres de bitume était compromise, comme l’a laissé entendre Bruno Faure. Et ce chantier s’accompagne de retombées économiques : les entreprises locales Marquet et Matière sont en effet au cœur de cette réalisation en sous-traitant 35 % des travaux.
Depuis 26 ans en fait…
Début 2020, c’est promis : on roulera sur cette fameuse rocade qui aura fait couler beaucoup d’encre. Les enjeux ? “Assurer une liaison moderne entre l’autoroute A 75 et la RN 122, l’amélioration de la sécurité”, a indiqué à l’occasion des discours, le président Faure après Aline Hugonnet, maire de Roffiac, pour qui “notre responsabilité d’élus est de soutenir de tels projets de développement, gages d’attractivité et de sécurité”. En 1992, le maire de Saint-Flour, alors conseiller général, puis président d’un collectif pour le contournement nord de Saint-Flour, voyait en ce projet “une évidence économique pour l’ensemble de notre territoire que la communauté de communes avait anticipée avec le positionnement de la zone d’activités du Rozier-Coren, au carrefour de la rocade et de l’autoroute, qui accueille aujourd’hui 18 entreprises et 470 emplois”. C’est ce que Pierre Jarlier a souligné dans un communiqué de presse à l’issue de cette visite. Un argument aussi “pour la sécurité au cœur de Saint-Flour, avec ses plus de 15 000 véhicules dont un millier de poids-lourds chaque jour dans la montée de la ville”. Une évidence tout autant pour Henri Barthélémy, lui aussi ancien conseiller général, et les présidents Vincent Descœur et Bruno Faure, qui ont soutenu le projet. Cette nouvelle liaison sera synonyme de gain de temps : 20 minutes au moins, dans un contexte qui fâche avec la mise en place au 1er juillet des 80 km/h (lire par ailleurs). “J’aime le Cantal, a conclu lors des discours à la salle des fêtes de Roffiac, Laurent Wauquiez. Je l’aime parce que j’aime ses gens et qu’il incarne cette France qui a du sens.”