Aller au contenu principal

Lait
Robot or not robot ?

Entre robot et salle de traite, les critères de choix reposent sur le temps de travail, l'investissement ou encore les coûts de fonctionnement.

Robot de traite
La TPA 2x14 du Gaec de la Champagne mise tout sur l'ambiance colorée.
© M. Comte

Entre le robot et la salle de traite, le match est ouvert chez les éleveurs. Chacun s'oriente selon ses besoins, ses moyens et ses envies, la preuve avec deux élevages distants d'une dizaine de kilomètres et dont les bâtiments sont très différents.

"La traite est devenue un plaisir "

A Laty, près de Manzat dans les Combrailles puydômoises, les éleveurs du Gaec de la Champagne, Sylvain et Gabriel Murat ont rénové leur ancienne stabulation. Celle-ci comprenait un seul couloir de logettes, raclées au tracteur et équipées d'auges. La salle de traite et la laiterie étaient sombres et étroites. En septembre 2018, les deux éleveurs débutent les travaux de rénovation et d'agrandissement. Ils rallongent de 25 m le bâtiment long déjà de 55 m tout en conservant la charpente métallique et la toiture. "L'ossature du bâtiment a 40 ans mais elle est en bon état. Nous avons seulement profité des travaux pour rajouter des translucides" explique Gabriel Murat.
A l'intérieur de la stabulation, les deux frères cassent la totalité des aménagements pour construire un couloir d'alimentation servant les logettes et les aires paillées des génisses et vaches taries. Ce dernier est également équipé d'un robot repousse fourrage. "Ces réaménagements nous font gagner plus d'une heure de travail par jour."
Surtout, le bloc traite est entièrement reconstruit dans un nouveau bâtiment perpendiculaire à la stabulation. A l'intérieur, la salle de traite TPA (Traite Par l'Arrière) 2x14 avec sortie rapide a des airs d'hôtel de luxe. "On aime traire mais nous voulions un outil confortable d'utilisation" explique Gabriel Murat. Là encore, les éleveurs gagnent du temps puisqu'ils ont réduit leur temps de traite quotidien de deux heures et demi. Les deux éleveurs auraient pu installer un ou des robots de traite mais on fait le choix de conserver la traite manuelle. "Nous aimons traire et puis les coûts de fonctionnement et la rentabilité du robot nous ont un peu effrayés."

" Je me suis acheté des bras "

A moins de 10 km de là, sur la même commune, Florent Legay a également construit une nouvelle stabulation en 2018. L'éleveur travaille seul et a souhaité investir dans un nouveau bâtiment avant tout pour se libérer de la contrainte de la traite. "J'ai deux filles et mon épouse travaille à l'extérieur. Je ne supportais plus de ne pas pouvoir vivre certains moments avec elles parce que j'avais cette contrainte de la traite." Florent Legay construit un bâtiment bi-pente de 45 m de long sur 21,2 m de large avec un appentis de 25 m sur 7,3 m de profondeur pour installer deux robots de traite. Le bâtiment accueille 80 vaches laitières et l'aire d'exercice est raclée. Les logettes sont équipées de matelas et l'auge d'une barre lisse. "Je n'ai pas voulu de cornadis parce que je n'en voyais pas l'utilité sur toute la longueur du couloir d'alimentation. J'en ai installé quatre dans le box d'isolement pour les inséminations et autres interventions."
L'éleveur est surtout pleinement satisfait de ses deux robots dont il est parvenu à réduire le coût d'achat en se regroupant avec six autres élevages du Puy-de-Dôme. "Je n'ai plus la contrainte de la traite. Mes vaches continuent d'aller au pré normalement. Je n'ai pas plus de mammites ou de cellules que d'ordinaire. Mais surtout, j'ai l'impression d'avoir changé de troupeau. Mes vaches sont beaucoup plus calmes et moi aussi."

 

Les plus lus

Portrait Jean Prat : Le défi d’une transmission réussie en agriculture

 Lubersac, octobre 2025 — À 21 ans, Jean Prat incarne une nouvelle génération d’agriculteurs : celle qui allie…

Chaudes-Aigues, Caleden ouvre à nouveau ses bassins

Le centre thermoludique Caleden à Chaudes-Aigues ouvre mercredi 22 octobre. C’est la fin de sept années de galère pour refaire…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

Municipales 2026 : Patrick Casagrande officiellement candidat sur Aurillac

Patrick Casagrande est le premier candidat officiel aux Municipales sur Aurillac. A 34 ans, l'enfant du quartier du Cap blanc…

Pour son logiciel de gestion, Bastien Rouchès décroche l’Inel d’or

Installé en bovin allaitant et passionné d’informatique, Bastien Rouchès a été primé au dernier Space de Rennes pour son…

Fermage : l'indice 2025 évolue

La saison des fermages est ouverte ! L'indice a évolué cette année encore vers une augmentation.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière