EAU
Révision de l’arrêté cadre départemental
L'administration souhaite finaliser l’arrêté cadre départemental d’ici fin mars prochain. Un délai qui est jugé «trop court» par la
profession.
L'administration souhaite finaliser l’arrêté cadre départemental d’ici fin mars prochain. Un délai qui est jugé «trop court» par la
profession.
Le comité départemental de l’eau s’est tenu de nouveau en visioconférence le 7 janvier dernier. 2020 est une année record, la plus chaude jamais enregistrée (+1.7°c par rapport aux normales et + 0.5°C sur une décennie). Même si la sécheresse a un peu moins sévi qu’en 2019, les précipitations bien qu’hétérogènes restent déficitaires. Pour autant, l’administration a relevé la bonne gestion de la pénurie d’eau par le monde agricole avec l’instauration de tours d’eau et une baisse des prélèvements en période critique. Actuellement, Naussac est à 70% de taux de remplissage et le Sep à environ 25%.
Arrêté cadre
Pour prendre en compte les évolutions réglementaires au niveau national, l’arrêté départemental est en cours de révision depuis 2019. L’objectif de l’administration étant de le rendre plus lisible, compréhensible et proche de la réalité du terrain. Pour cela, elle veut finaliser la révision rapidement et signer l’arrêté d’ici fin mars. " La profession exprime son inquiétude face à ce délai trop court ne permettant pas de travailler correctement " selon Mathieu Daim, représentant JA 63. " Nous sommes en désaccord avec les propositions actuelles de la DDT, cela aura des conséquences désastreuses sur nos exploitations. " Bertrand Nicolas, vice-président de la Chambre d’agriculture renchérit : " le cadre national n’est pas adopté, il est prématuré de valider un arrêté départemental dans la précipitation ".
L’administration envisage de compléter le réseau " Onde " en créant de nouvelles stations de suivi de référence avec définition de nouveaux seuils tout en dissociant les stations de suivi sur l’Allier. Il est envisagé également des mesures de restriction pour les prélèvements sollicitant les eaux souterraines mais elles ne sont exploitées qu’à hauteur de 1.6% pour l’irrigation. Malgré les réticences de la profession le préfet maintient le calendrier serré dans un souci de faire avancer le dossier.
Projets de stockage
L’Adira a présenté les projets de bassins de stockage en cours ainsi que le projet de réhausse du barrage de la Sep. Si l’administration est plus encline aujourd’hui à étudier les dossiers, la porte n’est pas ouverte sans condition de respect d’une règlementation stricte. La profession met en avant la nécessité de raisonner en multi-usages pour assurer l’eau potable, mais aussi servir le projet d’alimentation territorial répondant aux attentes sociétales tout en rappelant que les agriculteurs cherchent depuis des années à économiser l’eau et à être efficients. Le monde agricole défend la création d’un ouvrage ambitieux à l’échelle départementale. Si le préfet ne s’oppose pas aux projets agricoles, il reste sur une position prudente pour concilier, autant que faire ce peut, les différentes parties.