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ABC de l'agriculture
Réussir son semis, c'est garantir une bonne récolte

«Le père sème, le fils récolte». Anthony Agret et son père cultivent 50 hectares de céréales pour nourrir leur troupeau de brebis laitières et pour fournir un minotier. Une activité de prédilection, qu'ils pratiquent sur la commune du Massegros, sur des terres limitrophes avec l'Aveyron.

Anthony Agret et son père cultivent 50 hectares de céréales au Massegros.
Anthony Agret et son père cultivent 50 hectares de céréales au Massegros.
© Réveil Lozère

«Il y a une saison pour tout. L'hiver, nous nous consacrons aux brebis et l'été, quand elles sont taries, nous nous occupons des cultures», explique Anthony Agret.

La culture de céréales tient une place très importante dans cette exploitation. Il s'agit de la seconde source de revenus, après la production de lait de brebis destiné à Roquefort.

Autant dire que les deux agriculteurs ne laissent rien au hasard. Pour réussir leur récolte, il faut préparer la terre, choisir de bonnes variétés, jongler avec les aléas climatiques. Et les semis sont un moment clé. À cette période de l'année, ils sont en passe d'être terminés. Il faut dire que les céréales doivent avoir suffisamment poussées pour résister aux premières gelées.

L'art de semer

Octobre, c'est le mois des semis. Charrue, vibroculteur, rouleau, le tracteur est tantôt attelé, tantôt dételé. Le privilège, quand on travaille à deux, est de pouvoir s'entraider. Tandis que le père est au volant, le fils crochète le semoir. Celui-ci est relativement récent. "C'est un 25 rangs. Cela nous permet de semer plus serré qu'avant, donc une meilleure occupation des sols et un moindre développement d'adventices", explique Anthony Agret.

«Le semeur est très important ! Il n'est pas rare de s'arrêter dix fois sur le premier tour», poursuit-il. La profondeur de semis est cruciale. «C'est difficile de parler en centimètres, moi je fonctionne à l'œil. Il faut voir le grain derrière nous», confie son père. Celui-ci n'hésite pas à descendre de son tracteur pour jauger de la profondeur avec son couteau.

De l'orge, du blé et de l'avoine

Anthony Agret et son père sèment de l'orge et de l'avoine pour nourrir les brebis de l'exploitation. «Nous donnons de l'avoine aux brebis avoir de meilleurs résultats lors de la lutte», précise-t-il.

L'agriculteur sème également une vingtaine d'hectares de blé sur ses terres les plus fertiles. Une production qu'il vend à 25 km de là, à un minotier qui fabrique des farines pour les boulangers. «C'est le minotier qui choisit les variétés», précise-t-il.

Chaque année, Anthony Agret achète 200 kilos de semences d'orge et 500 kilos de blé. «Ces semences coûtent très chers, alors nous utilisons aussi des semences fermières», explique-t-il. Le principe est simple : les semences achetées sont cultivées, moissonnées, triées et traitées. Puis elles sont réutilisées pour ensemencer le reste des parcelles. Une bonne manière de produire des céréales de qualité à un coût modéré.

Au Massegros, les rendements d'orge  atteignent généralement 60 quintaux par hectare et ceux de blé 55 quintaux. Le semis est une étape déterminante pour estimer la récolte. «Dans l'idéal, il faut qu'il fasse beau, avec un peu d'humidité pour favoriser la germination. Si tout va bien, en huit jours, le grain est sorti», résume Anthony Agret. Cette année, toutes les conditions étaient réunies pour réaliser de bons semis.

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