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Retraites : du mieux mais peut mieux faire

Jacques Bougnaud, président de la section des anciens exploitants de Nouvelle-Aquitaine a porté la voix des départements au congrès de la SNAE le 10 mars. Au programme notamment les retraites et la raréfaction des services publics sur les territoires ruraux.

Jacques Bougnaud, président de la section des anciens exploitants de Nouvelle-Aquitaine
Jacques Bougnaud, président de la section des anciens exploitants de Nouvelle-Aquitaine
© P. Dumont

À l’image de toutes les réunions actuelles, c’est en visioconférence que la section nationale des anciens exploitants de la FNSEA a tenu son congrès annuel. Un congrès marqué par la récente annonce du ministre de l’agriculture Julien Denormandie concernant les retraites. En déplacement en Creuse le 6 mars, celui-ci a indiqué la volonté du Gouvernement d’avancer la revalorisation des retraites des chefs d’exploitation du 1er janvier 2022 au 1er septembre 2021. Celle-ci passerait alors de 75 à 85 % du Smic. « C’est une bonne chose, rapporte Jacques Bougnaud. Depuis le temps que l’on attend ! Toutefois, il convient de rester prudent ; la MSA sera-t-elle prête assez tôt ? Il ne faut pas non plus oublier que cela ne concernera que les chefs d’exploitation ayant une carrière complète. Les veufs/ves, les aides familiaux eux aussi devraient se voir revaloriser. Personne ne doit rester sur le bord de la route ». Toujours sur les retraites, la section des anciens de Nouvelle-Aquitaine s’est interrogée lors du congrès sur la cotisation des anciens à la CADES¹ par le biais de la CSG. « Nous désapprouvons d’autant plus ce système en raison du fait qu’il n’y a aucun retour financier à la MSA dont la caisse de retraites est déficitaire, et doit emprunter pour verser les pensions de ses ressortissants », souligne l’intervention de la section au congrès. En contrepartie, les anciens exploitants demandent « que le prélèvement de la CSG à taux réduit ait lieu à partir de 14 915 € et non à partir de 11 409€, et cela rétroactivement à partir du 1er janvier 2021 ».
Autre sujet important à avoir été abordé : la disparition progressive des services publics des zones rurales. « De nombreuses régions ont évoqué ce problème dans leurs interventions, reprend Jacques Bougnaud. La dématérialisation pénalise énormément les plus de 75 ans. Lors du passage au prélèvement à la source, il a été très difficile de se renseigner pour comprendre ce nouveau mode de fonctionnement. Idem pour la participation forfaitaire d’1 € (ou de 4,50 €) pour les consultations médicales, participation qui est retenue sur le montant de la retraite ». Moins d’antennes MSA sur les territoires, nécessité de prendre rendez-vous, difficulté de joindre la personne compétente, manque d’informations détaillées, les anciens s’interrogent. Où est donc la proximité que les anciens attendent de leur guichet unique ? Outre la MSA, d’autres services publics sont concernés, sans parler des zones blanches qui demeurent encore trop nombreuses. Pour cela, les anciens réclament la mise en place dans les communes ou communauté de communes de Points accueil-services dans lequel une aide pourra leur être apportée notamment en ce qui concerne les démarches en ligne. En guise de conclusion, les anciens ont également évoqué la situation sanitaire qui pèse sur chacun. « Au congrès, comme dans d’autres réunions et pas seulement des anciens, on voit bien que le moral commence à être entamé car peu de choses bougent », déplore Jacques Bougnaud.
* Caisse d’amortissement de la dette sociale.

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