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Projets
Retenues d'eau : la réglementation pose problème

En Haute-Loire, comme à l'échelle régionale, les projets de construction de retenues collinaires sont compliqués par des règles nationales inadaptées et des aides insuffisantes. Guillaume Avinain, en charge des dossiers irrigation à la FDSEA 43, en a parlé à la HLP.

Pour s'équiper d'une retenue collinaire, l'exploitant doit d'abord trouver une surface autorisée et adéquate, avant de pallier au souci du financement des travaux.
© RÈussir SA

Des contraintes qui empêchent le développement des dispositifs de stock d'eau

« Si l'on veut faire des stocks d'eau, il faut bien accepter de la capter à un moment ou un autre ». Face aux nombreuses réglementations imposées par l'État sur les constructions de retenues d'eau, Guillaume Avinain exprime un besoin d'assouplissement des règles pour les agriculteurs.

En effet, il est actuellement interdit de creuser une retenue collinaire à beaucoup d'endroits, parfois très adéquats pour récupérer l'eau : « Par exemple, on ne peut pas construire une retenue en zone humide, ou en amont d'un ruisseau », déclare M. Avinain. Au-delà des emplacements prohibés, le porteur d'un projet d’implantation d'un système de stock d'eau doit voir son dossier validé : « Il y a eu des demandes infructueuses en Haute-Loire ; des demandes de construction ont été refusées ». 

La barrière du coût : un défi sollicitant aussi l'Etat

Le développement de ces dispositifs se heurte aussi au coût de ces installations : « Les subventions allouées couvrent 40 % des frais, mais pour un projet de 20 000 à 30 000 m3, il faut compter environ 200 000 € ». Pour lutter contre cet obstacle, la Chambre d'Agriculture de Haute-Loire revendique une plus importante contribution de l'État et des collectivités. Avec tous ces freins aux constructions, Guillaume Avinain tire un triste constat : « Il n'y a pas assez de retenues par rapport aux besoins des exploitants [pour les années sèches] ». L'homme ajoute que les propriétaires ne peuvent remplir leurs systèmes de stockage qu'entre novembre et avril ; « Il pleut aussi d'avril à juin… On pourrait prendre l'eau en trop ».

" Il y a eu des demandes infructueuses en Haute-Loire ; des demandes de construction ont été refusées "

Travailler et échanger pour arriver à limiter les échecs de projets

En 2021, Julien Denormandie, alors ministre de l'Agriculture, s'était rendu en Haute-Loire et avait signé un protocole réglementaire dont le but était de créer plus de retenues collinaires. Ce texte, à l'échelon départemental s'inscrivait dans le programme « 100 retenues pour la région AURA » , qui visait à atteindre 100 autorisations de projets. Mais selon M. Avinain, augmenter le nombre d'autorisations n'assure pas une hausse du nombre de projets aboutis : « Certaines personnes avaient des besoins, mais n'ont pu y répondre, en ayant notamment buté sur le prix ». Pour tenter de résoudre ce problème, la Ch. d’agriculture 43 échange avec les élus régionaux et nationaux et avec la Direction Départementale des Territoires. Guillaume Avinain estime que les élus locaux font preuve d'une « bonne écoute » : « Ils connaissent le lien entre agriculture et ruralité, mais malheureusement, ils n'ont pas toujours les solutions : les réglementations [et les aides] viennent de plus haut ».

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