Rester constructif et optimiste<br>
Comment faut-il faire pour être encore demain producteur de lait ? Les réponses d´un chercheur de l´Inra invité à l´assemblée générale du Contrôle laitier mercredi 1er décembre à Talizat.
Face aux menaces supposées ou réelles qui pèsent sur la production laitière, Jean-Claude Sartre, président du syndicat départemental du contrôle laitier, veut rester "constructif et optimiste". Mercredi 1er décembre, lors de l´assemblée générale, il a invité ses adhérents à "garder confiance", en faisant le constat que "les producteurs laitiers ont toujours su s´adapter" : "Plus que jamais, notre revenu proviendra demain du produit de nos ventes et de la maîtrise de nos charges. Cette réforme de la Pac, nous l´optimiserons", pariait-il. C´est justement pour en savoir plus sur les incidences prévisibles de cette réforme dans le secteur laitier, et sur les moyens de s´y adapter, que le syndicat départemental avait invité Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l´Inra de Nantes. Un spécialiste de la question.
Augmenter les volumes de production
Les choix d´avenir (options techniques, optimisation des coûts de production et gestion des investissements) appartiennent à chaque exploitant, affirme cet ingénieur économiste. Et d´indiquer que "les enjeux collectifs doivent inciter les agriculteurs à défendre eux-mêmes leurs intérêts, au risque de voir le citoyen le faire à leur place". Il revient ensuite aux politiques de défendre une adéquation entre maintien de la production et notion d´occupation des territoires dans le calcul des soutiens publics. Car, en 2015, économiquement, 200 000 sur les 600 000 producteurs actuellement en place pourraient tout à fait fournir les 120 milliards de
litres de lait produits par l´Union européenne. En Auvergne, région qui fournit 5 % de la production laitière nationale, et où "le prix du lait est très proche de la moyenne nationale", Vincent Chatellier estime qu´il est important d´augmenter les volumes de production. Et pour cela de "récupérer" les droits qui seront abandonnés dans le cadre de la Pac (effet découplage) par les régions céréalières par exemple.
Objectifs de la réforme de la Pac
Après avoir rappelé les objectifs de la réforme de la Pac, le chercheur s´est intéressé aux effets du découplage. "Le découplage va entraîner des disparités. La modulation va bloquer la "tirelire", même en finançant le développement rural sur les aides du deuxième pilier", soulignait-il. Le droit à paiement unique (DPU) qui se calcule sur la référence historique des exploitations atteindra 32 800 euros par exploitation et par an dans l´Ouest contre 8 200 euros en montagne, soit un montant à l´hectare qui pourra varier de un à trois. Ces aides, "calées" jusqu´en 2013, "participent aux revenus, mais ne sont pas le revenu de l´exploitation", poursuivait le chercheur. "Il est donc nécessaire de se soucier des prix, de la valeur ajoutée des produits et des charges d´exploitation. De connaître aussi la capacité d´investissement et là, nous avons une certaine marge de manoeuvre que n´ont plus des pays comme ceux de l´Europe du nord". C´est s´appuyant sur tous ces paramètres que l´on peut dire qu´une exploitation sera viable demain quelle que soit sa taille.
Augmenter les volumes de production
Les choix d´avenir (options techniques, optimisation des coûts de production et gestion des investissements) appartiennent à chaque exploitant, affirme cet ingénieur économiste. Et d´indiquer que "les enjeux collectifs doivent inciter les agriculteurs à défendre eux-mêmes leurs intérêts, au risque de voir le citoyen le faire à leur place". Il revient ensuite aux politiques de défendre une adéquation entre maintien de la production et notion d´occupation des territoires dans le calcul des soutiens publics. Car, en 2015, économiquement, 200 000 sur les 600 000 producteurs actuellement en place pourraient tout à fait fournir les 120 milliards de
litres de lait produits par l´Union européenne. En Auvergne, région qui fournit 5 % de la production laitière nationale, et où "le prix du lait est très proche de la moyenne nationale", Vincent Chatellier estime qu´il est important d´augmenter les volumes de production. Et pour cela de "récupérer" les droits qui seront abandonnés dans le cadre de la Pac (effet découplage) par les régions céréalières par exemple.
Objectifs de la réforme de la Pac
Après avoir rappelé les objectifs de la réforme de la Pac, le chercheur s´est intéressé aux effets du découplage. "Le découplage va entraîner des disparités. La modulation va bloquer la "tirelire", même en finançant le développement rural sur les aides du deuxième pilier", soulignait-il. Le droit à paiement unique (DPU) qui se calcule sur la référence historique des exploitations atteindra 32 800 euros par exploitation et par an dans l´Ouest contre 8 200 euros en montagne, soit un montant à l´hectare qui pourra varier de un à trois. Ces aides, "calées" jusqu´en 2013, "participent aux revenus, mais ne sont pas le revenu de l´exploitation", poursuivait le chercheur. "Il est donc nécessaire de se soucier des prix, de la valeur ajoutée des produits et des charges d´exploitation. De connaître aussi la capacité d´investissement et là, nous avons une certaine marge de manoeuvre que n´ont plus des pays comme ceux de l´Europe du nord". C´est s´appuyant sur tous ces paramètres que l´on peut dire qu´une exploitation sera viable demain quelle que soit sa taille.