FCO
Réouverture des exportations vers l’Italie dès le 2 novembre
La parution le 27 octobre, au journal officiel, du règlement communautaire harmonisant les conditions de circulation des animaux sensibles à la FCO, devrait permettre aux exportations de reprendre début novembre.

Le ministre de l'agriculture et de la forêt a informé, la semaine dernière, les préfets, «qu'à la suite de démarches appuyées », il a obtenu de la Commission européenne qu'elle procède d'urgence à l'adoption du règlement communautaire harmonisant les conditions de circulation des animaux sensibles à la fièvre catarrhale ovine. Dans ces conditions, ce règlement a été publié dès le 27 octobre au journal officiel des Communautés européennes. Son application prendra effet dans les cinq jours suivants. Afin que ce règlement puisse être appliqué dès la fin octobre, les actions suivantes ont d'ores et déjà été mises en place par le ministère de
l'agriculture et de la forêt :
Définition de protocoles permettant d'échanger les animaux en provenance de zone réglementée (y compris les périmètres interdits) vers les autres Etats Membres.
Deux procédures peuvent être appliquées :
- désinsectisation des animaux pendant une durée de 14 jours avec réalisation d'un test virologique à l'issue de ce délai ;
- désinsectisation des animaux pendant une durée de 28 jours avec réalisation d'un test sérologique à l'issue de ce délai.
Conditions de circulation
Les animaux dont le test sera favorable pourront être expédiés vers un autre pays de l'Union européenne accompagnés du certificat vétérinaire officiel. Ils devront quitter l'élevage dans un délai de 7 jours à partir de la date du prélèvement sanguin pour partir soit directement soit via un centre d'allottement ou de rassemblement, dans lequel ils pourront séjourner un maximum de 6 jours conformément à la réglementation européenne.
Vaccination : un appel d'offres lancé
L'appel d'offres lancé pour l'achat de vaccins prévoit la fourniture d'une quantité minimale de 33,4 millions de doses de vaccin correspondant à la vaccination de bovins, ovins et caprins d'une large zone comprenant le territoire infecté ainsi qu'une zone tampon.
Ces vaccins pourront être achetés sans délai, dès leur disponibilité sur le marché.
Des réunions d'information
Toutes ces mesures ont été présentées aux éleveurs lors de réunions organisées à l'initiative des organisations professionnelles agricoles (EDE, Chambre d'agriculture et GDS) à Randan le 22 octobre, à Giat et St Gervais le 26 octobre et à St Pardoux le 29 octobre.
Les nombreux éleveurs qui ont participé à ces réunions ont exprimé leurs inquiétudes, d'une part parce que les mesures à engager pour exporter les broutards sont contraignantes et, d'autre part, du fait d'un marché sur lequel pèsent de fortes interrogations (prix et nombre d'animaux).
Quelques consignes s'imposent
Un tiers de broutards supplémentaires à commercialiser sur novembre et décembre, des départements bloqués depuis plusieurs mois maintenant ; le marché pourrait être tendu lors des premières semaines après réouverture. Tous les broutards ne pourront pas partir simultanément. Là encore quelques consignes s'imposent.
Il faut très vite s'assurer avec les opérateurs commerciaux des délais dans lesquels les animaux pourraient partir. Ces délais pourront vous guider sur la nécessité ou non de sevrer des veaux qui ne le sont pas aujourd'hui sachant qu'après sevrage, la commercialisation ne doit intervenir qu'au bout d'un mois et demi.
Maintenir en toutes situations des broutards de bonne qualité (croissance conformation, propreté), donc une complémentation adaptée. En situation d'abondance de l'offre, les animaux de qualité moindre sont lourdement pénalisés.
Sur les femelles, pour ceux qui peuvent l'envisager, il faut examiner toutes les possibilités de garder vos génisses si les prix sont faibles (moins de 600-650 ? pour des femelles de 280-300 kg). La filière manque en effet de génisses de boucherie.
Une organisation à mettre en place pour faciliter la commercialisation
L'EDE, la chambre départementale d'Agriculture, le GDS en collaboration avec les opérateurs commerciaux et les vétérinaires mettent en place des modes d'organisation visant à limiter l'impact des contraintes administratives sur la commercialisation. Mais il est essentiel que chacun respecte bien les consignes qui sont et seront données pour maximiser l'efficacité de cette organisation
Ces mêmes organisations professionnelles ont aussi élaboré une plaquette d'information à destination des éleveurs situés en zone réglementée, plaquette qui reprend les principales consignes et recommandations liées aux mesures qui vont entrer en vigueur. Cette plaquette envoyée à plus de 1100 éleveurs est également disponible auprès de l'EDE, du GDS et de la Chambre d'Agriculture.
Deux consignes essentielles pour exporter des broutards
1- Désinsectiser : si cela n'a pas encore été fait la désinsectisation de vos broutards doit être faite le plus rapidement possible avec les produits agréés (voir liste jointe en encart). Si vous l'avez déjà faite pensez à maintenir cette désinsectisation dans le temps (refaire un traitement toutes les 6-8 semaines en fonction de la rémanence du produit)
2- Prendre contact avec votre opérateur commercial : c'est avec votre groupement de producteurs ou votre négociant que vous devez fixer la date de départ de vos broutards. Cette date est essentielle car c'est elle qui va déterminer le moment ou votre vétérinaire sanitaire devra faire la prise de sang sur vos broutards.
Les broutards doivent quitter d'exploitation au plus tard 7 jours après la prise de sang (dans la mesure ou le résultat d'analyse est négatif). Ce délai court est très contraignant et c'est pour cela que vous devez fixer la date de la prise de sang avec votre opérateur commercial.