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Récolter des fourrages précoces : le double effet gagnant

© CDA 87

Pour les fauches précoces : respecter le stade début épiaison
Quelles que soient les graminées présentes dans vos prairies, le dépassement du stade début épiaison entraîne une diminution rapide de la valeur UFL et PDIN de la prairie. De plus, avec l’avancement du stade, les risques de perte de feuilles (notamment des légumineuses) lors du chantier de récolte augmentent, accentuant la diminution de la valeur alimentaire du fourrage.
Une attention toute particulière est donc à apporter à la date de récolte.

Pour les ray-grass, récolter dès 800 °C
Les ray-grass sont les graminées les plus précoces. Il est essentiel de les récolter tôt. Cette année, l’herbe n’a pas vraiment arrêté de pousser. Pensez à aller regarder les stades des ray-grass, vous pourriez être surpris de leur avancement ! Si vous ne pouvez pas récolter plus tôt que d’habitude, pensez à faire analyser le fourrage ; il risque d’être de moins bonne qualité. À chacun d’estimer, au vu de ses stocks, s’il est opportun de récolter encore plus tôt pour aller chercher de la protéine.

Pour les autres prairies, maximum 1 000 °C
Les espèces en prairies temporaires ou permanentes étant plus tardives, les enrubannages et ensilages peuvent se faire jusqu’à 1 000 °C. Cette date butoir permet d’assurer un fourrage à au moins 0,75 UFL et 75 g de PDIN. Au-delà, que ce soit pour des contraintes météorologiques ou d’organisations matérielles, les pertes en valeur alimentaires peuvent s’élever à 10 % en UFL et 15 % en PDIN en 2 semaines.

Des conséquences non négligeables sur la suite de la gestion de l’herbe
Au-delà des bonnes valeurs alimentaires obtenues en récoltant des fourrages précocement, d’autres effets permettent de sécuriser les systèmes herbagers. La période est encore poussante, avec une pluviométrie assurant une nouvelle pousse. Selon l’herbe disponible au pâturage, cette repousse pourra être valorisée par les animaux ou récoltée en regain. Pour les prairies avec des légumineuses, la saison est favorable à leur explosion (luminosité, minéralisation…) ; les regains seront d’autant plus riches en légumineuses et donc on pourra en attendre des fourrages riches en protéines.
Vous pouvez consulter l’avancement des sommes de températures via le site internet www.herbe-fourrages-limousin.fr ou en vous abonnant gratuitement aux avertissements herbe de votre département.
Les méteils immatures : une culture très intéressante pour faire un fourrage riche en protéines, mais attention à le récolter tôt.
Les surfaces en méteils, association entre des céréales et des protéagineux, augmentent chaque année fortement. Au-delà de la récolte en grain, une récolte en fourrage est possible et intéressante. Depuis 3 ans, l’équipe du Programme Herbe et Fourrages fait des suivis de méteil sur des fermes, afin de déterminer les valeurs alimentaires en lien avec la date de récolte, traduite en sommes de températures.
Sur les méteils, c’est la plante entière qui contient de la protéine et non le grain… Il n’est donc pas nécessaire d’attendre la formation des pois : les pertes en protéine sont extrêmement rapides ; et l’encombrement augmente également rapidement. En récoltant début mai, la qualité des fourrages est garantie ; d’autant plus que la fenêtre météo est plus conséquente pour préparer la culture de printemps.
Les récoltes très précoces avant 900 °C permettent d’assurer un fourrage à plus de 16 % de MAT et un rapport PDIN/UFL de plus de 120, parfait pour de l’engraissement ! Plus on va attendre, plus les valeurs diminuent, que ce soit l’énergie ou la protéine.
Sur ce type de fourrage, la barrière des 1 000 °C est nette ; au-delà, le fourrage ne pourra pas réellement permettre d’économiser sur des rations d’engraissement la part protéinée.

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