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Rebondir à la faveur d’une bonne conjoncture

Le marché ovin se porte plutôt bien : Copagno veut en profiter pour moderniser les exploitations et mieux répondre aux attentes du consommateur.

La section Cantal de Copagno était en assemblée générale à Saint-Flour mardi 11 avril. Ce rendez-vous n’a pas déplacé les foules, malgré l’intérêt du débat sur l’avenir de la filière ovine. La concurrence des réunions DPU, ce même jour, a peut-être joué en défaveur de la coopérative des éleveurs ovins. Organisée sur l’ensemble de la journée, la partie statutaire de cette assemblée, tenue au lycée agricole de Volzac, a permis de présenter l’évolution de la structure. Dans le Cantal, le nombre d’adhérents ne bouge pas (81 sur 551 sur l’ensemble de l’Auvergne). Le cheptel total augmente, avec cinq animaux de plus par troupeau en cinq ans pour une moyenne dans le Cantal de 219 brebis par exploitation (255 à l’échelle de la région). En revanche, l’activité commerciale baisse en 2005 avec un total de 147 041 ovins vendus, soit -1 % par rapport à 2004. Cette situation s’explique en partie par les sécheresses successives dont “l’incidence sur la productivité des cheptels est indéniable”, selon le vice-président de Copagno Cantal, Bernard Barthélémy. La coopérative enregistre par ailleurs un déficit de 30 000 euros lié à la baisse d’activité et des aides publiques.Une marge de manœuvre à saisir Dans le détail, l’année 2005 se solde par une augmentation du volume d’agnelets grâce à la reprise des exportations vers l’Espagne ; une baisse concomitante du nombre d’agneaux finis pour “l’Adret” ; un tassement des reproducteurs qui restent malgré tout à un bon niveau et une augmentation significative des agneaux vifs et des brebis de réforme. La part des produits en démarche de qualité reste stable avec l’engagement de 92 % des éleveurs (soit 82 % des brebis et 65 % des agneaux). “Les cours nationaux se maintiennent assez bien et la politique de qualité permet de faire la différence vis-à-vis des importations, analyse Bernard Barthélémy. Avec seulement 40 % de la consommation assurée par les élevages français, nous avons une marge de progression qui doit nous aider notamment à maintenir la production ovine dans le Cantal”. Ces indicateurs favorables ne font pas oublier que des efforts sont nécessaires, comme les adhérents de Copagno l’ont évoqué dans la seconde partie de leur assemblée générale.Deux orientations pour l’avenir Deux orientations se dégagent : améliorer le travail sur les exploitations et renforcer le contact avec le consommateur. “Nous devons anticiper la disparition progressive des soutiens publics en nous remettant en question tant que la conjoncture est favorable, souligne M. Barthélémy. Nous devons tout faire en matière de qualité des animaux en terme de conformation, de carcasse, de couleur du gras, sinon nous trouverons difficilement des acheteurs”. La coopérative souhaite porter son effort sur la productivité des troupeaux et l’organisation du travail par un plus grand professionnalisme sur les exploitations, afin d’avancer de façon homogène. A ce sujet, un technicien a été spécialement embauché pour suivre les jeunes et les nouveaux projets. Pour écouler les différents produits, Copagno essaye de mettre en place une gamme de plats cuisinés afin de valoriser certains morceaux. Il sera aussi demandé aux éleveurs de s’impliquer dans la promotion auprès du consommateur. Enfin, pour son activité d’approvisionnement, la coopérative espère une reprise cette année avec une meilleure lisibilité.

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