Interview
Rats taupiers : Trouvons des solutions dès aujourd’hui
Richard Randanne, vice-président de la FNSEA du Puy-de-Dôme, en charge du dossier rats taupiers revient sur les travaux menés pour lutter contre le rat taupier et trouver des solutions pour les exploitants touchés par ce fléau.
Richard Randanne, vice-président de la FNSEA du Puy-de-Dôme, en charge du dossier rats taupiers revient sur les travaux menés pour lutter contre le rat taupier et trouver des solutions pour les exploitants touchés par ce fléau.

Où en est-on suite à l’arrêt de la bromadiolone ?
Comme à chaque fois où une substance active est interdite, l’anticipation n’a pas été suffisante pour des solutions alternatives efficaces. De plus, la bromadiolone a été arrêtée alors qu’il y a une phase de pullulation importante. C’est un peu la double peine cette année. Bien évidemment, il y a le piégeage, mais c’est très chronophage. Il y a aussi le phosphure de zinc, mais pour l’instant, seul le traitement à la canne est autorisé, pas le traitement à la charrue sur appât sec.
Quelles solutions pouvons-nous imaginer à court terme ?
La Franche-Comté teste actuellement le traitement mécanique à la charrue avec le Ratron GW. Nous nous battons pour rendre possible cette utilisation au plus vite. La Draaf l’a évoqué le mois de juillet. Mais ce sera trop tard ! Les exploitants ne peuvent pas se rendre disponibles pour traiter en pleine période d’utilisation des prairies et en pleine période de récolte ! C’est inadmissible de devoir attendre autant !
Pour cette nouvelle campagne fourragère, comment solutionner les difficultés des exploitants sur les zones de pics de pullulation ?
Avec des parcelles entièrement dévastées, cumulées aux aléas climatiques et économiques de ces dernières années, les exploitants touchés sont découragés. Il est urgent de leur proposer des solutions d'accompagnements humains, techniques et financiers. Avec la Chambre d’Agriculture du Puy-de-Dôme et les organismes d’Etat en charge du dossier, nous allons provoquer dans les prochains jours une réunion avec les acteurs administratif, politique et économique. Nous souhaitons que chacun d'entre eux apporte des réponses tant pour pallier le manque de fourrages, que pour amener des leviers techniques. Nous avons aussi démarché le FMSE pour trouver des solutions d’indemnisation. Partout où cela est encore possible, il faudra renforcer la lutte !
Nous souhaitons que les agriculteurs soient accompagnés plus fortement !