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Raisonner au-delà des coûts de production

La fédération nationale ovine porte la reconquête ovine. Après des années au creux de la vague, les voyants sont au vert, il y a de la place pour s’installer, d’autant plus que la nouvelle Pac est favorable aux moutonniers.

© Lise Monteillet

L’élevage ovin français face à de nouvelles opportunités, telle était la thématique de la conférence portée par la FNO et l’Institut de l’élevage. La présentation de cette analyse était au programme des conférences du 2 octobre, au Sommet de l’élevage. La filière ovine a traversé des années de crise, des producteurs ont cessé leur activité entraînant la chute du cheptel. Crises sanitaires, concurrence de l’Océanie, coûts de production crevant le plafond, consommation en berne… personne ne donnait cher de la peau de la filière ovine française. La tendance s’est doucement inversée, notamment grâce au contrôle de la production intérieure. La baisse de la production d’agneaux a suffi à stabiliser les abattages. En revanche, la consommation est toujours sur une courbe descendante. Elle a chuté de 3 % en 2013 à 179 000 Téc. À la fin de la même année, le cheptel ovin comptait 5,5 millions de têtes. L’allaitant est en net recul, le laitier se maintient. Les cours sont globalement à la hausse (+3 %) et les coûts de production n’augmentent plus, mais restant tout de même élevés, permettent aux moutonniers français de s’assurer une meilleure marge.

S’agissant de peser sur la production mondiale, c’est insuffisant. Le pays produit à peine 1 % de la production ovine mondiale, nous sommes donc complètement dépendants. Aujourd’hui, ce sont l’Afrique et l’Asie qui tirent la production mondiale ; en 2012, les deux pays en consommaient 72 %. L’Océanie, malgré les aléas climatiques (et la concurrence du secteur bovin lait) domine le marché mondial fournissant par exemple 50 % des apports de viande chinoise. La sécheresse de 2013 impacte toujours la production néo-zélandaise, elle est attendue à la baisse pour les prochaines campagnes, avec des prix prenant le chemin inverse. Ce qui n’est pas un mal pour le marché français, celui-ci étant un gros importateur de viande ovine : la concurrence est moins déloyale pour les producteurs français qui s’en sortent mieux, à condition d’optimiser les coûts de production.

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 9 octobre 2014.

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