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Race ovine : Yannick Champaix en ambassadeur de la bizet au Sommet

La race bizet sera une nouvelle fois présente au Sommet de l’élevage. Une “belle fenêtre” pour Yannick Champaix, éleveur dans le Cantal.

Pour Yannick Champaix, la brebis bizet ne manque ni d’élégance ni d’atouts pour se présenter au Sommet de l’élevage et séduire de nouveaux éleveurs.
© b.parret

 

Race ménacée

Éleveur à Allanche, Yannick Champaix participe une nouvelle fois au Sommet de l’élevage. Il conduira trois agnelles bizet d’un an, aux côtés des trois brebis du lycée Bonnefons de Brioude. Présenter le fruit de son travail et ses animaux est une chose. Pour ce Cantalien, il y a beaucoup plus dans ce déplacement sur cet événement de dimension internationale. C’est aussi faire valoir et reconnaître la race originaire de la Margeride. Les effectifs nationaux la placent aujourd’hui parmi les races menacées (depuis 1996, une aide est accordée pour la sauvegarde de la race). On recense environ 6 000 brebis dont 4 000 inscrites au livre généalogique ouvert en 1945. Pourtant, sur le stand, auprès des visiteurs, Yannick Champaix n’aura de cesse durant toute la durée du salon de vanter les nombreuses qualités de l’animal dont il s’est fait une spécialité sur le Cézallier
Son troupeau est inscrit au Herd-book. Pour lui, et cela ne gâche rien, bien au contraire, la bizet est “élégante”. Sa tête noire est coupée d’une bande blanche depuis le front jusqu’aux muqueuses. Sa toison passe du noir pour les agneaux à beige à l’âge adulte. Elle est haute sur pattes. Sa docilité et son calme sont des atouts pour les longs mois d’hiver en bergerie. Ses origines sur le massif de la Margeride, terre de transhumance à la végétation peu fournie sur un sol composé de schiste, lui confèrent une excellente résistance. Naturellement, la bizet peut produire des agneaux en toute saison, un point très appréciable pour la désaisonnalité répondant ainsi aux exigences des filières. La première mise-bas peut intervenir très jeune, à l’âge de 12 à 15 mois. 


Des atouts pour séduire


“Sa productivité,  avec très souvent trois agnelages en deux ans, ce que je pratique chez moi, n’a rien à envier à d’autres races telles la limousine ou la BMC, avance Yannick Champaix. On peut sortir des animaux qui nous font vivre.” Et, de compléter : “Le Sommet nous ouvre une belle fenêtre pour faire la promotion de la bizet auprès de milliers de personnes et principalement d’éleveurs. C’est une chance et un honneur pour moi d’être appelé à répondre à cette mission de mise en lumière de la race qui a tous les atouts pour attirer de nouveaux éleveurs et être ainsi sauvée.” Pour lui, il n’y a aucun doute là-dessus.  Lors de son installation en 2020 à Allanche, en Gaec avec son épouse Nadège, le choix s’est naturellement porté sur cette brebis du pays pleine de charme et d’atouts en zone de montagne.  


Éleveur convaincu


Le berceau de race s’étend entre le Cantal et la Haute-Loire, des contreforts du Lioran, le sud du Cézallier et jusqu’aux gorges de l’Allier en suivant une ligne de Brioude à Saugues en passant par Langeac. Sa viande était très appréciée du roi Louis XIV. Les standards de race ont été définis en 1905. Le livre généalogique date de 1945 tandis que le centre d’élevage de reproducteurs, soit 40 à 50 béliers choisis pour des qualités de reproduction des mères, remonte aux années 1970.  Les objectifs de sélection s’appuient sur le maintien de la prolificité, l’amélioration de la valeur laitière et le maintien de la variabilité génétique. Quatorze élevages participent au schéma de sélection.  
Dans la bergerie de Yannick et de Nadège Champaix, à la sortie du hameau du Bac en direction de Condat, près de 800 mères sont nourries à l’herbe et aux céréales cultivées sur l’exploitation Elles donnent naissance à un bon millier d’agneaux. Ceux-ci sont commercialisés auprès de bouchers d’Allanche, Neussargues, Saint-Flour et Chaudes-Aigues. Une partie est livrée à Copagno sous le label Pays d’Oc. La laine est également vendue à Séraphita, en Haute-Loire

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