Questions à...Jean-Michel Masson et André Gauffier
Où en est la vaccination dans le Puy-de Dôme ?
André Gauffier : 63 000 doses de vaccins ont été distribuées en 10 jours à destination de 37 cabinets vétérinaires du Puy-de-Dôme et limitrophes. La vaccination ayant débuté fin septembre, les premiers animaux vont donc pouvoir s’exporter début novembre. Les cheptels prioritaires à la vaccination sont ceux sous APDI, les broutards destinés à l’export et les reproducteurs pour la sélection ovine.
Faut-il vacciner ses animaux ? L’acte est-il obligatoire ou volontaire ?
Jean-Michel Masson : La vaccination n’est pas obligatoire pour les bovins et ovins. Elle reste totalement volontaire. Il faut savoir que la maladie Fco sur les petits ruminants a des conséquences cliniques souvent importantes (perte de poids, abattement, ulcère, avortement…). Elles le sont moins chez les bovins atteints. On constate quelques avortements en début de gestation de la vache, des IVV rallongées, une perte de production laitière sur la vague d’infection.
La vaccination a-t-elle des conséquences dangereuses sur les ruminants ?
AG : Depuis fin septembre, 17 cheptels en APDI (issus des foyers, ndlr) ont été vaccinés. A ce jour, nos services n’ont reçu aucun retour des vétérinaires indiquant des effets secondaires à la vaccination. Mais il faut savoir que le vaccin en circuit est différent de celui de 2007 et 2008 qui entraînait effectivement des réactions importantes chez les ruminants. Le vaccin est essentiel pour protéger le troupeau et bénéficier de la certification officielle pour les animaux concernés.
Un éleveur peut-il vacciner lui-même ses animaux ?
AG : C’est possible sauf pour les mouvements qui nécessitent une certification de vaccination par un vétérinaire, notamment en cas d’exportation. Cette possibilité est encadrée ; l’éleveur doit réaliser la vaccination dans le respect des modalités fixées par le laboratoire producteur
Que va-t-il se passer au printemps prochain ?
JM.M : Pour le printemps prochain, la production de vaccin a commencé avec différents laboratoires. Nous devrions avoir au plan national 1 million de doses par mois de chacun des types de vaccin et en avril 2016, 4 millions de doses Mérial. L’État a préempté tout ce qui arrive sur le marché jusqu’en février 2016. Après cette date, c’est une décision collégiale qui interviendra sur la base d’une vaccination vo- lontaire avec prise en charge individuelle.
(1) Direction départementale de la protection des populations.