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Infécondité en élevage allaitant
Quelques maladies, beaucoup de gestion du troupeau

La maîtrise rationnelle de la reproduction avec un retour sur investissement pouvant être très conséquent nécessite une approche méthodique adaptée à l’élevage allaitant.

L’infécondité en élevage allaitant constitue une source de pertes économiques conséquente d’où la nécessité de la réalisation d’un bilan de reproduction et son analyse de manière régulière (cf. article du 21/03/2014). Avec des femelles potentiellement fertiles, trois causes principales risquent d’entraîner une mauvaise fécondité du troupeau : le retard de la mise à la reproduction, l’infertilité des mâles et la non-observation des chaleurs dans le cas d’insémination artificielle. Ces facteurs peuvent être globalement imputés à la conduite de la reproduction. Dans d’autres circonstances, la non-fécondation résulte de troubles propres aux femelles. On parle alors plus spécifiquement d’infertilité.

 

Une mise à la reproduction rapide à assurer chez la génisse…
Le développement des primipares au moment du vêlage va influer sur le taux de dystocies et donc sur les mortalités néonatales et la vitalité du veau (anoxie, transfert immunitaire insuffisant, etc.). Lors de croissance insuffisante, les cas d’infantilisme du bassin sont nombreux. L’âge au vêlage des génisses est le plus souvent de 36 mois en élevage allaitant. Il peut être ramené à 30 mois (notamment pour les élevages avec 2 périodes de vêlage, printemps-automne) voire 24 mois (en particulier en race limousine). Il est parfois observé plus tardif (4 ans) ! Quel que soit l’âge, un vêlage facile nécessite un poids au vêlage suffisant. Les difficultés au vêlage augmentent lorsque le poids du veau excède 8 à 9  de celui de la mère après mise-bas. Pour un veau de 50 kg, le poids minimum de la génisse après vêlage doit être de 555 à 625 kg, soit 640 à 710 kg avant vêlage. L’analyse des vêlages des primipares est un critère d’analyse primordial. Seront appréciés l’âge moyen au premier vêlage, l’étalement des vêlages (pour un lot de génisses mis à la reproduction, 60  des mises-bas doivent se réaliser sur 1 mois, 90  sur deux mois) et les difficultés au vêlage en comparaison des multipares.

 

… comme chez la vache
Chez les multipares, pour que l’IVV d’un an soit respecté, la vache doit être fécondée dans les trois mois qui suivent son vêlage. Or, la vache allaitante se caractérise par un anœstrus physiologique long (de l’ordre de 8 semaines) dû à l’allaitement du veau. Une attention particulière sera portée sur l’IVV 1er - 2e vêlage : plus de 60  des femelles ont un intervalle de plus de 380 jours entre les deux premiers vêlages. La présence du mâle dans le lot de femelles stimule l’activité hypothalamo-hypophysaire. Un plus grand nombre de vaches cyclées est observé si le taureau est présent dans le troupeau. La stabulation libre favorise l’exercice physique et donc a un effet favorable sur la reproduction. De bonnes conditions d’éclairement ont un effet bénéfique sur l’activité ovarienne (1/20e de surface couverte avec un matériau translucide).

 

[...]

La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 28 mars 2014.

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