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Quelles cartes en main pour changer de vie ?

La prochaine session d'accueil d'actifs, les 16, 17 et 18 octobre, mettra en valeur les atouts du territoire de Sumène Artense.

Une quinzaine de porteurs de projets participeront à cette session.
© Conseil départemental du Cantal

C’est un rendez-vous désormais bien ancré dans l’agenda du Conseil départemental. La session d’accueil d’actifs 2024, la 29e du nom, se déroulera les 16, 17 et 18 octobre cette année, et mettra en avant le territoire de Sumène Aretense. Trois jours pour imaginer une nouvelle vie professionnelle et familiale, trois jours pour peaufiner son projet avec des partenaires présents aux côtés des potentiels futurs néo-Cantaliens mais “pas pour les faire rêver. Il y a des écueils, reconnaît Bruno Faure, et nous sommes là pour leur éviter le parcours du combattant et les accompagner dans leur réflexion”.
Ils seront donc 15 à passer trois jours en Sumène Artense, dont les projets ont déjà été présélectionnés par les équipes départementales. “Il faut que ce soit un minimum abouti, avec des personnes qui ont les pieds sur terre, prévient le président du Département. Venir s’installer dans le Cantal ne se décidera pas en trois jours mais on les aidera à verbaliser leur idée. Ce n’est pas simple de penser à un projet et de le concrétiser.” Ce dont a témoigné le maire d’Ydes, Alain Delage, arrivé en 1986 dans le département et qui aurait apprécié, à l’époque, de ne pas avoir à se frotter à ce fameux “parcours du combattant”. 

Attractivité

Cet événement fait partie de la politique d’attractivité du Département, mise en lumière sur ces trois jours, mais active toute l’année. “Nous gagnons 400 personnes par an sur notre solde migratoire, mais ce n’est pas 
suffisant, martèle Bruno Faure. On doit faire parler de nous, c’est un combat de tous les instants.”
Un combat partagé par Sumène Artense, qui a “fait part de notre intérêt pour accueillir cette session”, rappelait Marc Maisonneuve, son président, qui “vendait” les atouts d’un territoire intégralement fibré, de 8 500 habitants, qui s’étend de la vallée de l’Artense à la vallée de la Sumène, avec “une activité économique soutenue, notamment grâce à Lapeyre, Sacatec, et un tissu de nombreuses petites et moyennes entreprises commerciales ou artisanales. Nous avons également une offre agricole et nous sommes très inquiets sur l’âge des chefs d’exploitation”. 
Une problématique que l’on retrouve dans tous les secteurs d’activité (médical, entreprenarial). “La pyramide des âges dans le Cantal nous réserve des années difficiles mais ça crée aussi des opportunités”, veut croire Bruno Faure. Géraud Maze, élu à la Chambre de métiers et de l’artisanat, illustre : “Nos entreprises sont vieillissantes et les patrons ne trouvent pas de repreneurs. Nous en subirons tous les conséquences.”

Agriculture : une diversité de profils

Francis Flagel, élu à la Chambre d’agriculture, confirme : “Cela fait dix ans que l’on suit ses sessions, et dix ans que l’on annonce qu’un quart des agriculteurs vont partir en retraite. Ça y est, nous y sommes. Nous sommes l’un des départements de la région Aura qui installe le plus, mais ça ne suffit pas. Le but est d’installer de façon viable le plus de jeunes possible et d’assurer un accompagnement derrière. Jusqu’à présent, ça a plutôt bien marché et nous sommes satisfaits des candidats installés, aussi bien des chefs d’exploitation que des salariés.”
Pour cette nouvelle session, beaucoup de candidats se positionnent sur le secteur de l’élevage, “en bovins viande, lait, ou en caprins et ovins. Il y aura aussi un maraîcher. C’est cette diversité que l’on recherche pour enrichir le territoire, positive l’éleveur. Il faut vraiment du monde pour maintenir une agriculture forte dans le Cantal.”

Une prise en charge globale

Marc Maisonneuve présentait également les aides à l’installation dégagées par la communauté de communes, et les futurs équipements que trouveront de prochains résidents : un pôle enfance jeunesse à Ydes opérationnel en 2025, l’unité Parkinson ydoise reconvertie en maison de santé, et un nouveau gymnase à Saignes notamment. Car “accueillir un couple, des familles, c’est leur proposer des services”. 
D’où l’importance de la présence de partenaires impliqués dans l’habitat, avec des logements passerelle pour accueillir temporairement des futurs habitants par exemple, les chambres consulaires, France travail, l’Agence d’attractivité,... “Un vrai travail entre nous est fait pour proposer des offres sur tout le territoire, appuie Bruno Faure. Au fur et à mesure, on se perfectionne. La décision ne se prendra pas en trois jours, mais ils vont pouvoir découvrir le territoire, et ils auront tous les contacts à l’issue de leur séjour. Il faut que ça chemine.” Et si possible jusqu’au Cantal !    

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