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Blé : quel bilan de récolte en Limagne ?

PS à 76, protéines à 12... Ni catastrophique, ni parfaite, la récolte 2024 des blés en Limagne accuse moins de pertes qu'au niveau national et permet à Limagrain d'avoir suffisamment de matière pour honorer ses commandes et ses contrats.

Champs de blé et ciel bleu
Dans l'ensemble, les blés de Limagne ont moins souffert de la météo qu'ailleurs en France.
© Mélodie Comte

La récolte 2024 en Limagne a été moins impactée par la météo peu favorable aux cultures d'été cette campagne que d'autres régions françaises. Tandis que « la production nationale a chuté de 26% » selon l'AGPB, les agriculteurs puydômois s'en sortent mieux avec « une baisse de rendement d'environ 6% » précise Sébastien Vidal, président de Limagrain. La coopérative auvergnate avait contractualisé cette saison, un peu plus de 23 400 ha de blé (contre 22.300 ha en 2023 soit une hausse des surfaces de 5%). Au total, plus de 125 000 tonnes de céréales ont été livrées dont 107 000 tonnes de blé. Derrière ces chiffres se cache une importante hétérogénéité au sein du département allant jusqu'à l'échelle de la parcelle.

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Une très forte hétérogénéité en Limagne

D'après les chiffres de la coopérative, « la perte moyenne de rendement sur les blés est d'environ 10% en Limagne nord et centre et seulement 4% en Limagne sud »

La nature des sols a, évidemment, été l'une des composantes centrales de ces résultats. Les excès d'eau ont été bien plus préjudiciables dans les sols lourds que dans les sols plus légers. De ce fait, l'hétérogénéité se retrouve entre les différentes Limagnes mais aussi au sein même des exploitations. « Certains de nos coopérateurs sont plus touchés que d'autres (...) certains ont eu des problèmes sur leurs récoltes auxquels d'autres n'ont pas été confrontés » confirme Sébastien Vidal.

La qualité des grains suit cette même tendance moyenne, ni mauvaise, ni parfaite. S'il n'y a « pas de dévissage », 6% de la récolte a toutefois été déclassée en raison principalement de taux de mycotoxines trop élevés. Quant à la protéine, la coopérative enregistre une moyenne de 14.5 sur les blés de force et plus de 12 sur les blés panifiables. « Ce n'est pas une mauvaise nouvelle. Les taux de protéines sont corrects en Limagne a contrario du reste de la France. Les blés auvergnats seront bénéfiques au marché national. » Enfin, le poids spécifique moyen est dans la norme avec une valeur à 76 et seulement 1,5% des blés déclassés. La coopérative a fait le choix il y a longtemps de déclasser les blés à partir de 70 de PS. « C'est aussi l'avantage de détenir nos outils, et l'ensemble de la filière, nous pouvons bouger raisonnablement les curseurs pour moins impacter nos adhérents. »

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La filière française en danger ?

Malgré tout, la récolte de blé 2024 permet à Limagrain d'honorer l'ensemble de ses commandes et contrats.

Sébastien Vidal ne cache pas cependant son inquiétude face aux résultats nationaux amputés de « 11,1 millions de tonnes de moins par rapport à l'année précédente » selon le dernier communiqué de presse de l'AGPB. D'après le président de la coopérative auvergnate, la filière blé française, faute de stocks, risque de perdre certains marchés sur lesquels la concurrence est importante comme l'Afrique du Nord. « La récolte Australienne sera déterminante. »

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