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Que devient le site de feu la sucrerie de Bourdon ?

Une partie du site de feu la sucrerie de Bourdon vient d'être labellisé "Sites clés en main France 2030". La friche pourrait redevenir une zone industrielle attractive dans les prochaines années.

Des gens devant un bâtiment
Les anciens bureaux de la sucrerie de Bourdon ont été rachetés par un autre acquéreur ainsi qu'une partie de la surface. Leur devenir est inconnu.
© Mélodie Comte

Depuis l'arrêt de son activité en 2019, le devenir du site de la sucrerie de Bourdon a donné lieu à toutes les spéculations. Après avoir démantelé la totalité des infrastructures nécessaires à la fabrication du sucre, Cristal Union l'a mis en vente en plusieurs lots. Vingt hectares ont été acquis par l’entreprise RJ industrie, basée à Lussat, dirigée par Fabrice Roux. Ils viennent d'être labellisés "Sites clés en main France 2030", un programme national qui découle de la volonté de l'État de ré-industrialiser le pays en fléchant des sites susceptibles d’être rapidement investis par des industriels. C'est d'ailleurs la volonté de Fabrice Roux et de son maître d'œuvre Villages en ville de réhabiliter 16 hectares de ce lot pour ensuite les revendre. Explications.

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Les bassins de décantation comblés

Sur les 20 hectares rachetés par Fabrice Roux, quatre seront dédiés à ses activités. Les 16 hectares restants vont être réhabilités pour les proposer "clé en mains" c'est-à-dire prêt à l'usage à des industriels mais aussi des PME. Villages en Ville, un promoteur lyonnais, a la mission d'aménager cette surface qui comprend notamment les anciens bassins de décantation de la sucrerie (indépendant des bassins de lagunages rachetés par l'ASA Limagne Noire avec le soutien des Conseils régional et départemental, la Métropole de Clermont, Riom Limagne et Volcan NDLR). Ces bassins vont faire l'objet d'un suivi écologique durant les six prochains mois avant d'être détruits puis comblés. La zone étant constructible et classé comme terrains industriels, il est prévu de lui créer un accès pour accueillir un ou plusieurs manufacturiers. « Nous n'avons pas de demandes pour l'instant » avoue Fabrice Roux mais l'investisseur est confiant, « l'accessibilité du site proche de l'aéroport, de l'autoroute et qui sera desservi prochainement par la ligne InspiRe de la Métropole clermontoise font du site un emplacement de choix ».

« Le site doit rester dans une logique de ré-industrialisation » - Fabrice Roux, dirigeant de RJ industrie

L'intérêt pour Fabrice Roux dans le site de Bourdon porte également sur la présence de l’ancien silo de stockage du sucre en poudre, d'une hauteur de 18 mètres. Il abrite à ce jour le levagiste Médiaco qui s'est porté acquéreur d'un lot sur le site, en cours de travaux. À terme, RJ Industrie conservera le silo pour ses activités de sous-traitances métallurgiques. « On ne peut plus, aujourd’hui, construire des bâtiments de cette hauteur. Il y a un vrai intérêt pour l’industrie. Par exemple si vous souhaitez faire ce qu’on appelle un montage à blanc, vous ne pouvez pas le faire sans une hauteur suffisante » explique-t-il.  Quant au château d'eau estampillé "Bourdon", Fabrice Roux promet de le conserver « il fait partie du patrimoine paysager et historique de cette zone industrielle ».

 

Pas de logistique mais de la production

Selon Antoine Andrieux, représentant du maître d'œuvre lyonnais Villages en Ville, « les premiers travaux tout comme les premières installations devraient débuter au premier trimestre 2025 (...) après validation des autorisations d'urbanismes ». Le projet bâti par le dirigeant de RJ Industrie se veut aussi vertueux que possible en réutilisant un maximum l'existant. Malgré la fermeture du site, celui-ci a continué d'être entretenu. Les voies d'accès ainsi que les lignes très haute tension ont été conservées. Une voie ferrée traverse même le site mais celle-ci est davantage le témoin d'un temps ancien qu'une réelle ligne d'avenir. « La remise en route de ce genre d'infrastructure ne dépend pas du propriétaire du site parce qu'en réalité la voie appartient à la SNCF. »

Pour l'instant, Villages en Ville n'a pas de demandes hormis celles d'entreprises de logistiques (type entrepôt) que refuse Fabrice Roux préférant privilégier « les entreprises aux activités manufacturières ».

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