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Quand votre urine devient engrais

Lors de votre prochain passage dans un édicule, vous n’aurez peut-être plus la même vision de votre petite commission, grâce à la Scop montpelliéraine Ecosec. Cette dernière a mené des recherches avec le centre Irstea de Montpellier sur la valorisation agronomique de l’urine humaine en tant que fertilisant.

Toute l’équipe de la jeune Scop montpelliéraine, créée il y a trois ans.
Toute l’équipe de la jeune Scop montpelliéraine, créée il y a trois ans.
© Ecosec

Ecosec est partie du constat simple que le prix des engrais, particulièrement celui du phosphate, allait exploser dans les prochaines années et que l’urine, actuellement considérée comme un déchet, contient pourtant la majorité des nutriments rejetés par notre corps, à savoir respectivement 90, 65 et 75 % pour l’azote, le phosphore et le potassium. Benjamin Clouet est l’un des fondateurs d’Ecosec : « L’urine est un liquide stérile, contenant tous les nutriments essentiels à la croissance des plantes. Son potentiel fertilisant a été montré à maintes reprises, c’est un engrais naturel utilisé depuis la nuit des temps. Sa valeur agronomique conséquente en fait un parfait engrais disponible en abondance. Chaque année, un adulte produit assez d’urine pour fertiliser la production de céréales qu’il consomme en un an. Malgré cela, les urines continuent d’être évacuées dans les eaux usées et elles représentent 50 % de leur coût de traitement. Les nutriments et la matière organique issus de nos rejets sont une source de pollution pour les milieux aquatiques. Ils sont, en revanche, très bénéfiques pour les sols et les plantes, lorsqu’ils sont valorisés hygiéniquement. On s’attend à une crise du phosphate avec un pic en 2030. Toute l’agriculture française sera à genoux, car on importe 100 % de nos engrais en France et il n’y a pas assez de matière organique disponible aujourd’hui. »

 

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1447, du 15 février 2018, en page 8.

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