Quand Lavigerie (15) devient zénith avec Jean-Baptiste Guégan
Du 11 au 14 juillet, la commune de Lavigerie se transforme en véritable petite ville pour accueillir la Ronde du Puy-Mary et, cette année, Jean-Baptiste Guégan.
Du 11 au 14 juillet, la commune de Lavigerie se transforme en véritable petite ville pour accueillir la Ronde du Puy-Mary et, cette année, Jean-Baptiste Guégan.

À partir du 11 juillet
En attendant le 11 juillet, au milieu des montagnes, les villages qui forment Lavigerie se bercent des sonnailles et de l’écho des fenaisons. Tout juste, les premiers préparatifs témoignent de ce qu’il va se passer dans quelques jours, jours de fête et de la Ronde du Puy Mary. Du 11 au 14 juillet, la petite commune de la vallée de la Santoire va se transformer en une véritable petite ville avec, comme à Clermont, son zénith. Au fil des années, la fête a, certes, pris de l’embonpoint. Cette année, pour le 40e anniversaire de sa balade dans les chemins creux de la région, les organisateurs changent de dimension en proposant différents concerts avec pour tête d’affiche Jean-Baptiste Guégan, sosie vocal de Johnny Halliday (voir encadré). Le choix s’est vite imposé au sein de l’équipe et devant d’autres propositions comme celles de Patrick Sébastien ou de Gilbert Montagnier.
Aucune infrastructure sur place
“C’est un pari mais il est calculé sur le plan financier et humain avec l’aboutissement de deux années de préparation”, avoue Rémi Bénet, président du Comité loisirs et sports qui porte l’organisation de cet événement. Un pari car tout doit être monté de toute pièce sur et autour de l’esplanade de la Gravière pour accueillir (c’est l’objectif) plusieurs milliers de personnes soit beaucoup, beaucoup plus que la centaine d’habitants à l’année sur la commune.
Le premier défi est donc de rassembler plus d’une centaine de bénévoles. “On fait appel aux bénévoles du comité, à la famille, aux amis, certains viennent de loin pour donner un coup de main”, apprécie Claude Martin, pionnier de la Ronde du Puy Mary et président de 1992 à 2004. Pour les différentes balades tout terrain, il faut accueillir et héberger 150 véhicules et près de 700 personnes. Il faut mettre en place un camping et des parkings dans les prés
préalablement fauchés par leurs propriétaires. La mise en place d’un chapiteau permettra de servir l’équivalent de 3 000 repas sur quatre jours avec l’aide d’un traiteur
La voix de Johnny
Pour le concert de Jean-Baptiste Guégan, accompagné de neuf musiciens, la scène sera en
extérieur comme l’a souhaité la production pour une question de son, de cadre avec les montagnes en arrière-plan et de jauge pour recevoir au moins 2 000 personnes. “Lors de leur visite cet hiver, ils ont adoré le site”, dévoile Rémi Bénet. Pour se faire, l’esplanade, où se déroule habituellement le trial 4x4, a été aménagée pour installer la scène, le tour bus, la technique, les loges... Il faut aménager de nouvelles aires de camping, du stationnement supplémentaire, les accès secours. Le site n’est pas évident en fond de vallée et demande de l’imagination pour l’adapter. “C’est un énorme boulot pour nous tous mais nous voulions vraiment marquer le coup pour ces 40 ans, montrer ce que nous sommes capables de faire en mobilisant tout le monde dans le village, poursuit Rémi Bénet. C’est aussi rendre hommage à tous les bénévoles depuis 40 ans.”
À deux semaines du concert, 700 entrées ont été vendues et toute la communication pour un tel événement n’est pas achevée.
40 ans à faire tourner la Ronde du Puy-Mary
Tout a débuté par une découverte à Jou-sous-Monjou. Louis Couderc, Claude Martin et d’autres participent à la balade et au trial 4x4 proposée notamment par un
certain Alain Cournil. Le concept est à reproduire à Lavigerie, au début de juillet après la fenaison, dans ce pays de montagne où tout le monde possède un engin tout-terrain. Et ce sera le prétexte à faire la fête ! Très vite, les chemins des vallées de la Santoire, de l’Alagnon, de la forêt de la Pinatelle attirent les adeptes des loisirs mécanisés. La Ronde du Puy Mary devient une véritable classique hexagonale avec, au fil des années, des participants originaires de 47 départements et à 70 % de non-Cantaliens. “Cela demande beaucoup de temps, mais à chaque fois, il y a de bons moments et de belles rencontres, rappelle Claude Martin. Même pour les reconnaissances et pour demander les autorisations de passage, parfois, on donnait un coup de main pour la traite et on restait manger.” Les musiciens du coin assuraient les bals avec Jo et Louis Audebert, Fonfon, Aurélie Mazel. Pourtant en 2018, les anciens pensent à mettre en sommeil cette aventure collective alors que les dossiers administratifs sont de plus en plus lourds à gérer. C’est là qu’une nouvelle génération a pris le relais autour du président actuel Rémi Bénet. Pour lui : “Cette fête fait venir trop de monde pour envisager d’abandonner.”