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Puy-de-Dôme : le projet alimentaire territorial se concrétise avec la Ceinture Verte

Le projet alimentaire territorial du Puy-de-Dôme se structure petit à petit. La ferme du Rebond, inaugurée en février, est la première implantation de la Ceinture Verte en Auvergne. Le PAT a pour objectif d'arriver à 50 % d'autonomie alimentaire locale. On fait le point sur ce projet ambitieux.

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La ferme du Rebond est la première installation de la Ceinture Verte en Auvergne.
© Jodie Way

Le projet alimentaire territorial (PAT) du Puy-de-Dôme est porté par le Grand Clermont et le PNR du Livradois-Forez. Il vise un objectif de 50 % d'autonomie en fruits et légumes d'ici 2050.

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Projet alimentaire territorial : la Ceinture Verte s'implante en Auvergne

Créée en 2022, la SCIC Ceinture Verte Pays d'Auvergne (CVPA) a pour ambition de produire les aliments consommés par les habitants de la métropole. L'initiative rassemble plus d'une vingtaine d'associés, parmi lesquels on retrouve la métropole et la Chambre d'agriculture.

La ferme du Rebond est la première structure installée par la CVPA sur le territoire auvergnat. Simon, le jeune maraîcher, a été accompagné à chaque étape par la coopérative Ceinture Verte. « Nous voulons travailler conjointement afin d'enlever les freins à l'installation et que le projet fonctionne sur le long terme », détaille Jérémy Alves, directeur régional de la CVPA.

« L'objectif est que Simon puisse se rémunérer au SMIC la première année puis qu'il atteigne le salaire médian français au bout de 3 à 4 ans. Nous avons travaillé sur l'aménagement de la ferme, avec un bâtiment, une chambre froide, 1 500 m2 de serre et l'irrigation complète sur toute la parcelle. »

Le maraîcher va être accompagné pendant trois ans de manière renforcée. « Un maraîcher-tuteur expérimenté l'aide sur le partage d’expérience, un technicien du territoire sur les itinéraires techniques et le directeur technique de la Ceinture Verte l'aide sur le côté économique », explique Jérémy Alves.

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De la recherche de foncier aux emprunts bancaires

La CVPA a recherché le terrain adapté. « Il y a eu un travail d'études approfondi, car nous sommes sélectifs sur le foncier. Constructibilité, accès à l'électricité et à l'eau, terrain de qualité maraîchère, facilité d'accès... Nous avons beaucoup de critères. » Un appel à candidatures a été lancé, auquel Simon a répondu lors de sa formation.

De 4 000 parcelles identifiées, sur la métropole, la liste s'est raccourcie à 40, puis à 4. « Il fallait qu'elle réponde aux critères et qu'elle soit disponible. »

Parmi les associés, on retrouve beaucoup d'acteurs locaux : Bio63, JA 63, le lycée de Marmilhat, la FD Cuma, le Sommet de l'Élevage... mais aussi des citoyens. Tous prennent des parts dans la coopérative. Cette somme permet ensuite de financer des emprunts bancaires.

« Tous ensemble, nous répondons aux différentes problématiques », ajoute le directeur de la CPVA.

Les partenaires accompagnent le porteur de projet sur tous les points : « On négocie le matériel, le maraîcher paie sa cotisation et ça rembourse son emprunt. S’il le faisait seul, il en aurait pour 100 000€ de plus. »

Et ça marche : « Aujourd'hui, on sait que cette cotisation est supportable, on a du recul car les plus vieilles fermes du réseau national ont 4 ans. Les trajectoires sont telles qu’on les avait prévues au niveau financier. »

 

De nouveaux projets en cours

Un autre projet est actuellement en préparation sur le territoire de la métropole. Ce site de 7 hectares, situé à Pont-du-Château, devrait accueillir une ferme de semi-gros, tournée vers la restauration collective et les commerces de proximité.

Sur Riom Limagne Volcans, une ferme déjà aménagée recherche son porteur de projets pour un début d'activité en 2025.

Enfin, sur Saint-Pourçain Sioule Limagne, les travaux devraient débuter cette semaine, tandis qu'un appel à candidatures a été lancé.

« Il y a une belle dynamique pour l'Auvergne, 5 sites sont en cours d'études avancées pour l'année prochaine », conclut Jérémy Alves.

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